Le quotidien israélien Maariv a révélé les raisons qui étaient à l’origine du report de la finalisation du « Deal du siècle ».
Dans son édition du 9 août, le journal publie un article au sujet des raisons qui pourraient être derrière le report de la finalisation du « Deal du siècle » dont voici un aperçu :
1- Une équipe de négociateurs inexpérimentés
Jared Kushner, le gendre et le conseiller en chef de Donald Trump, ainsi que Jason Greenblatt, l’envoyé spécial de Trump pour le Moyen-Orient, dirigent l’équipe américaine qui devrait négocier et faire réussir une initiative de paix baptisée le Deal du siècle.
2- Israël reste intransigeant
La partie israélienne ne veut faire aucune concession à la partie palestinienne. La décision du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de faire une « petite concession » a été vivement rejetée par Naftali Bennett, ministre de l’Éducation.
3- Impopulaire dans le monde arabe
Bien que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane se montre favorable au « Deal du siècle », son père, le roi Salmane ben Abdelaziz, s’y oppose depuis quelque temps.
En outre, les pays arabes où se sont rendus Jared Kushner et Jason Greenblatt, ont rejeté le plan et certains d’autres, comme l’Égypte, la Jordanie et le Qatar, ont demandé des modifications.
Maariv a rappelé que les tweets de Donald Trump n’évoquaient presque jamais aucun détail portant sur le « Deal du siècle » alors qu’ils couvraient visiblement toutes les évolutions du monde, dont les négociations entre Washington et Pyongyang.
Dans la foulée, le quotidien israélien Israel Hayom a annoncé, le vendredi 3 août, que le Conseil de la sécurité nationale des États-Unis avait décidé de recruter de nouveaux membres pour renforcer l’équipe de négociations impliquée dans le processus de compromis au Moyen-Orient.
Israel Hayom s’était déjà référé à une source proche de la Maison-Blanche pour annoncer que le « Deal du siècle » serait finalisé après les élections de mi-mandat des États-Unis et le scrutin en Israël.
« Le Premier ministre israélien pense qu’on ne peut pas compter sur les promesses des États-Unis concernant le Deal du siècle avant les élections de mi-mandat du Congrès. En plus, si un scrutin prématuré a lieu en Israël, la finalisation du plan de paix sera reportée à une période suivant la formation du prochain cabinet, car Netanyahu ne serait pas en mesure de reconnaître Abu Dis comme capitale de la Palestine de crainte que ses rivaux n’en tirent profit », indique le journal.
À noter que la reconnaissance par Israël d’Abu Dis comme capitale de la Palestine fait partie du « Deal du siècle ».
Cette initiative américaine qui est censée régler le conflit israélo-palestinien a pour objectif réel de faire disparaître la cause palestinienne, de faire reconnaître la ville de Qods en tant que capitale d’Israël et de jeter aux oubliettes le droit au rapatriement des réfugiés palestiniens. Ce plan très controversé a suscité une vague de condamnations et de colère dans le monde musulman.