D’après le président iranien Hassan Rohani, c’est le président américain Donald Trump qui a tourné le dos au dialogue.
« Négocier, tout en imposant des sanctions, n’a pas de sens », a affirmé le président iranien Hassan Rohani, lors d’une interview diffusée en direct à l’antenne de la télévision nationale ce lundi soir 6 août.
Le président Rohani a fait allusion aux propos du président américain qui prétend être prêt à dialoguer avec l’Iran.
Le dialogue a ses propres principes et le premier principe est l’honnêteté, selon le président Rohani.
D’après le président Rohani, celui qui prétend aujourd’hui être prêt au dialogue est celui qui s’est dispensé de tous ses engagements internationaux, de l’accord de Paris jusqu’aux traités commerciaux.
« Ce sont eux qui n'ont pas souhaité que les négociations aboutissent ; or, quiconque prétend être pour le dialogue devrait avant toute autre chose prouver qu’il souhaite véritablement régler une affaire par le dialogue », a-t-il souligné.
Dans l’optique de M. Rohani, les déclarations de Trump visent à semer le doute auprès du peuple iranien par une guerre psychologique. « Ces propos ont aussi une visée électorale à l’horizon des élections du Congrès US qui devront avoir lieu dans les mois à venir », a ajouté le président de la RII.
En réponse à la question de savoir comment les États-Unis peuvent prouver leur honnêteté, Rohani a affirmé qu’honnêteté et sanctions n'allaient pas ensemble. Il a dénoncé l’attitude contradictoire du gouvernement américain qui, d’une part, prétend vouloir négocier et de l’autre, impose des sanctions contre le peuple iranien.
À ce propos, le président Rohani a ajouté :
« Comment pourrait-on croire les paroles de quelqu’un qui impose des sanctions et pressions au peuple iranien et qui envoie ses émissaires à d'autres pays afin de les dissuader du commerce avec l’Iran ? Les sanctions n’affectent pas seulement l’Iran, mais aussi toutes les entreprises étrangères faisant du commerce avec l’Iran. »
Toujours d’après le président Rohani, à travers la sortie unilatérale du Plan global d’action conjoint (PGAC, accord sur le nucléaire iranien), les États-Unis cherchent à pousser l’Iran à en faire de même et à saisir le Conseil de sécurité. Or, le PGAC a été validé par la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies qui, premièrement, invalide tous les accords précédents et deuxièmement, appelle tous les pays à soutenir l’accord nucléaire. Ce qui est prévu par le PGAC représente donc un document solide international, selon le président Rohani.
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