Une adhésion de la Géorgie à l'OTAN pourrait causer un « terrible conflit » et avoir des conséquences catastrophiques, a déclaré le Premier ministre russe.
Dans un contexte de tensions ravivées avec la Russie, l'OTAN a entamé des manœuvres militaires en Géorgie près de la frontière russe, pendant un mois, dans le cadre du « Partenariat pour la Paix ». Des exercices considérés comme une « provocation » par Moscou.
Dmitri Medvedev considère que le choix de la Géorgie comme terrain d'exercice est une violation du cessez-le-feu conclu il y a moins d'un an, après le conflit qui a opposé les deux pays autour des régions d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, des petites républiques séparatistes géorgiennes pro-russes.
Une adhésion de la Géorgie à l'OTAN pourrait causer un « terrible conflit » et avoir des conséquences catastrophiques, a-t-il affirmé dans une interview diffusée lundi, à la veille du 10e anniversaire de la guerre-éclair qui a opposé Moscou à Tbilissi pour le contrôle de l'Ossétie du Sud.
« Cela (l'adhésion de la Géorgie à l'Alliance atlantique) peut déclencher un terrible conflit, a-t-il déclaré à la radio privée Kommersant FM. C'est totalement incompréhensible pourquoi c'est nécessaire », a-t-il ajouté.
Le conflit de 2008 entre la Géorgie et l'Ossétie du Sud aurait, selon M. Medvedev, pu être évité. « Ce n'était pas inévitable », a-t-il souligné, selon l'agence de presse Tass.
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, avait réaffirmé le mois dernier le soutien des alliés à une adhésion à terme de la Géorgie.
« Nous soutenons pleinement les aspirations euroatlantiques de la Géorgie. Elle deviendra membre de l'OTAN », avait-il déclaré le 12 juillet lors de la seconde journée du sommet atlantique de Bruxelles.