Plus de sept ans après la guerre qu'il a déclenchée contre l'État syrien, Israël passe aux aveux : il a perdu la guerre. Suite au redéploiement de l'armée et des forces de la Résistance syriennes sur les frontières du Golan syrien occupé, le ministre israélien des Affaires militaires reconnaît avoir adopté "une nouvelle approche, sur fond de nouvelles évolutions dans la région".
Dans un changement de cap criant, le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Lieberman, qualifie le président Bachar Assad, de « vainqueur » de la guerre et fait une nette recule sur les précédentes positions affichées par Tel-Aviv envers le gouvernement syrien.
« Nous ne nous immisçons pas dans les affaires intérieures syriennes que lorsque l’accord de 1974 soit violé. Le front syrien sera calme avec le rétablissement du gouvernement syrien » a lancé inopinément Lieberman dans un discours à l’occasion de sa visite, jeudi, le 2 août, à une base aérienne israélienne au nord de la Palestine occupée en reconnaissance de la victoire et la souveraineté de l’État syrien.
Prévoyant que la situation sur le Golan syrien occupé serait plus calme dans les jours à venir, Lieberman a déclaré : « De notre point de vue, la situation semble revenir à un niveau semblable à celui d'avant la guerre, ce qui signifie qu'il y a un vrai interlocuteur, quelqu'un de responsable et un pouvoir central », a-t-il dit à la presse.
À la question de savoir si Israël serait moins préoccupé par d'éventuelles tensions dans les hauteurs du Golan, il a répondu: « Je le crois ».
Les forces du gouvernement syrien ont repris depuis un mois le contrôle des provinces contrôlées par les terroristes, dans le sud-ouest de la Syrie, près du plateau du Golan, en partie annexé par Israël en 1981.