Les présidents égyptien et soudanais ont fait part d’un accord bilatéral visant à renforcer les liens stratégiques entre Khartoum et Le Caire.
L’Égypte et le Soudan ont convenu de la nécessité d’une consultation et d’une coordination continues dans la région de la mer Rouge pour promouvoir les intérêts bilatéraux et empêcher les interférences étrangères ainsi que les rivalités régionales de contrôler la région en conflit. C’est ce qui ressort d’une déclaration conjointe jeudi, à la suite de la visite du président égyptien Abdelfattah al-Sisi à Khartoum, au cours de laquelle il a eu des entretiens avec le président Omar el-Béchir.
Les conflits dans la Corne de l’Afrique ont conduit à des interventions régionales et internationales, ouvrant la porte à l’établissement de bases militaires étrangères, tant terrestres que maritimes.
La Corne de l’Afrique, qui comprend la Somalie, l’Éthiopie, Djibouti et l’Érythrée, est témoin de conflits internes et interétatiques alimentés par des acteurs internationaux et régionaux.
Selon la déclaration conjointe, les deux parties ont convenu de renforcer leur coopération dans les domaines économiques et commerciaux, de soutenir et d’encourager les investissements conjoints et de surmonter tous les obstacles auxquels ils sont confrontés afin d’augmenter et de faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays.
Les deux parties se sont accordées pour poursuivre la coopération et les échanges bilatéraux dans les forums régionaux et internationaux, sans manquer de discuter de diverses questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Les deux hommes ont aussi salué la reprise des relations entre l’Éthiopie et l’Érythrée après les deux décennies de tensions politiques et militaires ayant suivi la guerre de 1998.
Al-Sissi et el-Béchir ont également appelé les parties en conflit au Sud-Soudan à ne pas manquer l’occasion qui s’offre à eux, à écouter la voix de la sagesse et à s’engager à signer un accord de paix qui rétablirait la sécurité et la stabilité des citoyens.
Khartoum supervise des négociations de paix entre les factions sud-soudanaises depuis le 28 juin, ce qui a permis aux parties en conflit de parvenir à un accord sur le dossier de la gouvernance et du partage du pouvoir.
Le président égyptien est arrivé jeudi à Khartoum pour une visite officielle de deux jours pour sa première mission à l’étranger depuis qu’il a remporté un deuxième mandat en juin et la sixième depuis son entrée en fonction en 2014.
De temps à autre, les relations entre le Soudan et l’Égypte sont assombries par des divergences de vues sur plusieurs questions, notamment le différend sur la frontière du « triangle de Hala’ib » et la position du barrage éthiopien de la Renaissance sur le Nil.