En échange d’un feu vert aux activités du régime de Tel-Aviv sur l’esplanade des Mosquées, la Jordanie a obtenu de ce régime la garantie d’une tutelle exclusive sur la mosquée al-Aqsa.
Le journal hébreu Israel Hayom a fait des révélations sur des tractations secrètes entre la Jordanie d’une part et les États-Unis et Israël de l’autre.
Tel-Aviv et Washington ont promis de ne pas permettre que les lieux sacrés des Palestiniens soient placés sous la tutelle de l’Arabie saoudite, a rapporté Fars News citant Israel Hayom.
En vertu de cet accord, Amman s’est engagé à fermer les yeux sur les agressions accrues d’Israël contre la mosquée al-Aqsa.
« Ces tractations sont intervenues, selon ce quotidien, après que le roi Abdallah II eut demandé à Israël de convaincre le président américain, Donald Trump, de ne pas aider Riyad à arracher la tutelle des lieux sacrés palestiniens à la Jordanie », a ajouté le journal pro-Netanyahu Israel Hayom.
« Le roi de Jordanie s’est d’abord adressé à Israël en lui demandant de respecter ses engagements pris dans le cadre de l’accord de Wadi Araba, en vertu duquel Israël s’est engagé à confier la tutelle exclusive des lieux sacrés palestiniens à la Jordanie », a précisé cette source.
« La réponse de Tel-Aviv n’ayant pas convaincu la Jordanie, Amman s’est adressé à Washington par l’intermédiaire d’Israël », a-t-elle ajouté.
« La réponse de Washington, transmise à la Jordanie par la médiation de Tel-Aviv, n’a pas été jugée suffisante par le roi jordanien, qui a tenté d’obtenir un engagement écrit des États-Unis et d’Israël à ce propos, une garantie protégeant la tutelle d’Amman sur les lieux saints des Palestiniens », a poursuivi Israel Hayom.
« Israël a tenté de convaincre Trump de rassurer le roi de Jordanie Abdallah II en mettant l’accent sur le rôle positif d’Amman et en affirmant que le gouvernent jordanien est considéré comme une garantie stratégique pour Israël aussi bien sur le plan régional que sécuritaire, surtout que les coopérations Amman–Tel-Aviv sont dans l’intérêt de Washington dans la région. Tel-Aviv a déclaré que la Jordanie, à travers la tutelle qu’elle exerce sur la mosquée al-Aqsa, a aidé Israël face aux défis auxquels ce régime est confronté », a indiqué ce quotidien israélien.
« Israël est bien conscient que le régime d’Amman souhaite conserver sa tutelle exclusive sur les lieux saints, qui est considérée comme une des principales source de légitimité de la famille royale. En renforçant les relations de son pays avec la Turquie, Abdallah II a en effet réagi au comportement des États-Unis. Cela peut être considéré comme le signe d’un éventuel retrait de la Jordanie des rangs des alliés modérés de Washington. Ces relations entre la Jordanie et la Turquie ont persuadé les États-Unis et Israël de donner à Amman les garanties nécessaires. Riyad sait très bien que la stabilité du système au pouvoir en Jordanie est aussi importante pour Israël que pour l’Arabie saoudite, car la Jordanie est considérée comme une partie neutre qui sert de zone tampon entre l’Arabie saoudite et les régions de Syrie via lesquelles les terroristes pourraient s’infiltrer », a écrit Israel Hayom.
« Amman a décidé de fermer les yeux sur les activités d’Israël sur l’esplanade des Mosquées en contrepartie de la tutelle exclusive de la Jordanie sur les lieux saints », a souligné le quotidien hébreu.
Récemment, Netanyahu a autorisé les ministres et les députés de la Knesset à entrer dans la mosquée al-Aqsa en violation de l’accord conclu en 2015 avec le roi de Jordanie.
À la suite de ces tractations secrètes, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont décidé de coopérer pour empêcher la Turquie d’accroître son influence sur Qods-Est et la mosquée al-Aqsa.
« Riyad et Amman ont demandé chacun de leur côté à Israël d’intervenir pour empêcher le président turc, Recep Tayyip Erdogan, d’influer sur la situation à Qods-Est et d’améliorer ainsi son image dans le monde musulman », a fait remarquer le quotidien hébreu Israel Hayom.
À cet effet, et pour s’opposer à la présence de la Turquie à Qods-Est, le Conseil de sécurité nationale israélien a recueilli des renseignements sur l’ingérence de la Turquie, qui a injecté des fonds à Qods.