Un influent sénateur républicain américain, Lindsey Graham, est revenu sur la présence turque en Syrie, mettant en garde contre son influence grandissante et son implication dans la guerre civile, rapporte l’ISNA.
Dans une interview avec Reuters lors de son voyage en Irak, Lindsey Graham a déclaré que la Turquie ferait mieux de soutenir la présence permanente des États-Unis en Syrie.
Au sujet de sa rencontre avec le président turc Recep Tayyib Erdogan, il a affirmé : « J’ai tenté de faire comprendre à la Turquie qu’elle a besoin des États-Unis, car les répercussions de notre retrait de Syrie ne seront pas bonnes… La Turquie n’a pas besoin de s’impliquer davantage sinon elle risque de s’enliser dans un bourbier. »
Le président Erdogan avait auparavant déclaré que son armée entamerait dans un proche avenir des opérations militaires contre les milices syriennes.
L’opération baptisée Rameau d’olivier a débuté le 20 janvier dernier. L’armée turque occupe dorénavant les villes d’Afrin et d’al-Bab. À Manbij, elle y est présente en coordination avec les forces US.
Ankara s’oppose au soutien qu’apportent les États-Unis aux milices kurdes et syriennes, allant jusqu’à menacer de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, où se trouve Manbij.
Les Unités de protection du peuple (YPG) et le Parti de l’union démocratique (PYD), composantes des FDS (forces démocratiques syriennes), sont considérés comme des groupes terroristes par Ankara.