La Russie a remis en cause l’authenticité d’un rapport de la chaîne de télévision CNN au sujet d’un accord sur la Syrie.
Le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov a déclaré, vendredi 29 juin, que le dossier syrien serait largement couvert lors du sommet d’Helsinki, prévu le 16 juillet, entre les présidents russe et américain.
« Moscou ne sait rien des efforts de Donald Trump visant à donner lieu à un accord sur la Syrie. Les rapports de la CNN à ce propos n’ont pas de source et ne sont pas fondés », a souligné Dimitri Peskov.
Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontreront le 16 juillet à Helsinki, en Finlande.
La chaîne d’information américaine CNN avait annoncé, citant des sources diplomatiques, que Donald Trump allait discuter avec Vladimir Poutine du retrait des militaires américains de la Syrie, dans les plus brefs délais, et qu’il souhaitait parvenir à un accord là-dessus avec la Russie. Selon la CNN, « un tel accord, s’il est signé, permettra au gouvernement syrien de reprendre le contrôle des régions limitrophes avec la Jordanie à condition que la Russie garantisse le refus de l’armée syrienne de rejoindre les autres forces qui sont déjà sur place ».
La formation d’une commission constitutionnelle qui rendra le terrain propice à l’organisation des élections présidentielles et législatives en Syrie, le soutien aux efforts de l’émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, et l’octroi d’un rôle plus important aux Kurdes dans la gestion des affaires de la Syrie sont parmi les thèmes qui seront abordés par les deux présidents.
Selon des sources bien informées, « l’UE reste mécontente quant à un compromis russo-américain sur lesdits sujets et elle sera contre. Elle n’acceptera pas non plus de contribuer dans le processus de la reconstruction de la Syrie avant le début du transfert politique ».
Les mêmes sources confirment que la présence des militaires turcs à Idlib est entourée d’un halo d’incertitude.
La Turquie a déjà installé des équipements militaires sur la frontière turco-syrienne à Idlib alors que le gouvernement syrien la considère comme étant une force d’occupation dont l’intervention militaire en Syrie est totalement illégale.
Dans la foulée, le quotidien Asharq al-Awsat s’est référé à des sources diplomatiques occidentales pour dire que les pays arabes, eux aussi, s’opposent à tout accord, conclu entre Vladimir Poutine et Donald Trump.
Le ministère russe des Affaires étrangères avait auparavant souligné que toute convergence de vue entre Washington et Moscou allait jouer un rôle constructif dans le règlement de la crise en Syrie.
Dans le même temps, la Syrie est en passe de créer un comité constitutionnel. Le gouvernement syrien a établi une liste contenant 50 noms dans le cadre des efforts visant à mettre en place un comité constitutionnel.
La liste a été remise au bureau de l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura.
L’initiative avait été décidée en janvier lors d’une réunion organisée par la Russie.