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Les détails du « Deal du siècle » des États-Unis contre les Palestiniens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Benyamin Netanyahu reçoit Jared Kushner et Jason Greenblatt. ©lphinfo.com

Les États-Unis ont proposé Abu Dis comme capitale de la Palestine et imposé la sécurité d’Israël comme condition pour qu’Assad reste au pouvoir.

Le « Deal du siècle » présenté par les États-Unis propose le village d’Abu Dis à l’est de Qods comme capitale de la Palestine et édicte qu’Assad pourra rester au pouvoir si la sécurité d’Israël est assurée, a écrit le journal israélien Haaretz.

Achevant leur tournée dans la région, Jason Greenblatt et Jared Kushner, les envoyés des États-Unis, sont arrivés à Tel-Aviv après s’être rendus en Jordanie et en Égypte. Ils ont rencontré le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, en vue de préparer le terrain au plan américain qui vise prétendument à résoudre le conflit au Moyen-Orient, a rapporté Fars News.

Jared Kushner et le Premier ministre Benyamin Netanyahu lors d’une réunion à Qods le 22 juin 2018. ©GPO

Auparavant, l’Autorité autonome de la Palestine a boycotté la réunion du 13 mars à la Maison-Blanche concernant la bande de Gaza, qui traverse une crise humanitaire en raison du blocus israélien, qui se poursuit depuis 2007.

Ahmed Majdalani, membre du comité exécutif de l’OLP. ©AA

Majdalani, membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, avait précisé que « la réunion de Washington, à laquelle avait appelé l’envoyé américain Jason Greenblatt, ne s’inscrivait pas dans une approche humanitaire, mais plutôt dans le cadre d’un projet qui vise à liquider notre cause ».

« Pour ce qui est des détails du plan américain, on assiste à des propos contradictoires, mais ce qui est commun dans toutes ces spéculations c’est que l’axe principal est de s’entendre sur une solution à deux États. Et les États-Unis prétendent qu’il faut rester impartial en ne dictant rien aux deux parties. Par ailleurs, Washington ne contraint pas Israël à reculer derrière les frontières de 1967. Cet accord, dit-on, ne stipule pas la nécessité pour Israël de se retirer des cités de Cisjordanie et des alentours de Qods » a écrit Al-Araby al-Jadeed.

Récemment, Haaretz a publié un article intitulé « La face cachée du Deal du siècle ». Cet article parle de la position générale d’Israël, qui est de laisser aux Palestiniens une région et non pas un pays, une position que l’ancien Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, avait déjà prise en octobre 1995 devant le Parlement lors de la présentation du deuxième accord d’Oslo en affirmant qu’Israël ne sortirait jamais de la localité palestinienne d’Aghawar.

Yitzhak Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat durant la signature des accords d’Oslo le 13 septembre 1993. ©Wikicommons

Selon le numéro de vendredi de Haaretz, les détails du plan américain mettent clairement en exergue que les États-Unis ont l’intention de proposer le village d’Abu Dis comme capitale de la Palestine en contrepartie de laquelle Israël doit se retirer de 3 ou 5 villages palestiniens dans la banlieue de Qods, qui avaient été annexés par les cabinets du régime occupant aux zones contrôlées par le maire de Qods après l’occupation en 1967.

Et pourtant, la vieille ville de Qods restera sous la domination d’Israël. Le plan de Trump garde également la localité d’Aghawar de la Palestine sous la domination du régime occupant, y compris la formation d’un État palestinien désarmé qui n’a aucune armée militaire ni arme lourde.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV