Une chute d’al-Hudaydah mènerait à la mainmise d’Israël sur la mer Rouge, avertit un expert libanais des questions militaires.
Dans une interview accordée à la chaîne Al-Alam, le général Amin Hoteit, ancien brigadier général de l’armée libanaise, analyste politique et expert en stratégie militaire, s’est penché sur les évolutions en cours dans la ville stratégique d’al-Hudaydah au Yémen :
« La bataille d’al-Hudaydah marque un tournant dans l’agression de la coalition saoudienne contre le Yémen, parce qu’elle touche une superficie de 13 000 km² et s’étend sur une longueur de 300 km le long de la côte ouest du Yémen. La chute d’al-Hudaydah équivaudrait à la perte du port le plus important de la mer Rouge. »
Amin Hoteit a affirmé que cette lutte aurait un double impact, d’une part, sur la situation de la Résistance, du peuple yéménite, d’Ansarallah et des forces défendant la souveraineté yéménite, et de l’autre, sur la situation des agresseurs.
« En cas d’occupation du port al-Hudaydah, la mer Rouge se transformerait en une base pour les forces de l’OTAN, de l’Arabie saoudite et d’Israël. Cela aurait des conséquences sur le plan international, en affectant notamment le réseau international d’itinéraires de transport. »
C’est pourquoi les principales puissances militaires de l’OTAN, à savoir les forces américaines, britanniques et françaises, ont participé à l’agression lancée par la coalition saoudienne contre al-Hudaydah, estime l’expert libanais en stratégie militaire.