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Irak: l’échec du plan saoudien pour provoquer la guerre civile

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Moqtada al-Sadr (D) et Hadi al-Ameri ©Alsumaria News

L’union des alliances irakiennes « Sairoon », dirigée par Moqtada al-Sadr,  et « Fatah » (proche des Hachd al-Chaabi), dirigée par Hadi al-Ameri et les tentatives pour renforcer et élargir cette coalition a fait tomber à l’eau le projet néfaste des Saoudiens visant à provoquer une guerre civile en Irak.

Un coup d’œil sur les décryptages donnés par des médias proches de l’Arabie saoudite, tels les journaux Al-Hayat, Asharq al-Awsat  et Okaz ou encore les chaînes de diffusion Al-Arabiya, Al-Hadath ou encore Sky News, sur les résultats des récentes élections législatives irakiennes nous fait tirer cette conclusion qu’ils suivaient unanimement deux principaux objectifs : diviser les groupes chiites et isoler l’Iran dans la période post-électorale irakienne.

Pour les Saoudiens, la victoire de la coalition « Sairoon » de Moqtada al-Sadr est celle d’un mouvement qui ne s’entend pas beaucoup avec d’autres groupes politiques chiites de l’Irak et qui accuse ces derniers de s’occuper des intérêts interpartis ou tribaux.

Les autorités de Riyad pensaient que les lignes rouges de Moqtada Sadr face aux positions de la coalition de l’État du droit ou à Fatah ne permettraient pas un rapprochement entre les groupes.

Les médias saoudiens sont allés même jusqu’à suggérer cette idée que la liste de Sairoon est confrontée à un obstacle dressé par l’Iran et les groupes alliés pour former le gouvernement et pourrait être supprimée de la piste.

Ces allégations intervenaient alors que les écarts entre les candidats victorieux de chaque groupe politique étaient très serrés et qu’aucune liste ne pouvait former, seule, le gouvernement.

Maintenant, en dépit des spéculations saoudiennes, les deux listes favorites des élections à savoir Sairoon et Fatah se sont dites prêtes à s’allier. L’émergence d’une telle coalition réunissant divers  groupes chiites, tels « État du droit » et « Nasr » avec d’autres mouvements sunnites et kurdes a fait tomber à l’eau le projet saoudien visant à semer la zizanie politique et à provoquer la guerre civile en Irak.

Aujourd’hui les médias maladroits pro-saoudiens titrent sur leur préoccupation face à ces évolutions.

S’agissant des agissements saoudiens visant à déclencher une guerre civile en Arabie, il suffit de rappeler que la semaine dernière le gouvernement irakien a réclamé officiellement à Riyad la révocation de l'ambassadeur saoudien à Bagdad, le déclarant persona non grata. Les dires et les démarches de ce dernier visant à semer « discorde » et « calamité » au sein des différents groupes ethniques en Irak  avaient suscité l’indignation du gouvernement et du peuple irakiens, insiste Bagdad.

 

Thamer al-Sabhan, l'ambassadeur de l'Arabie saoudite en Irak. ©alwaght 

Le ministère irakien des Affaires étrangères avait convoqué l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Bagdad pour protester contre « l'ingérence » de ce dernier dans les affaires intérieures du pays. Thamer Al-Sabhan avait tenu des propos contre les Hachd al-Chaabi, un supplétif crucial de l'armée dans la victoire sur le groupe terroriste de Daech.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV