L’ambassadeur indien à Moscou a déclaré que malgré les fortes pressions de Washington, son pays respecterait l’accord conclu avec la Russie sur l’achat de systèmes antiaériens russes S-400.
En réponse à la question de savoir si les États-Unis pourront influer sur le processus des négociations russo-indiennes sur l’achat de S-400, l’ambassadeur indien à Moscou Pankaj Saran a souligné : « Il vaudrait mieux dire que l’Inde respectera ses engagements envers tous les pays. »
Sans rien dire sur la date de la signature du contrat d'achat de S-400 russes, le diplomate indien a ajouté que Moscou et New Delhi avaient accédé à de progrès considérables sur ce dossier.
Il n’a pas oublié de préciser que les pourparlers avec la Russie sur la construction conjointe de chasseurs de cinquième génération se poursuivaient encore.
L’agence de presse russe Ria Novosti avait récemment fait part de la fin des négociations russo-indiennes pour la vente de systèmes antiaériens russes S-400 pour un montant de 5,93 milliards de dollars à l’Inde.
Selon cette source, les deux parties examinent actuellement les moyens possibles de contourner les sanctions imposées par Washington aux pays travaillant en partenariat avec les organisations de défense russes.
Dans ce contexte, la ministre indienne de la Défense, Nirmala Sitharaman, a dit mardi que l’Inde et la Russie avaient atteint l’étape finale des négociations concernant la livraison de systèmes antiaériens russes S-400.
Dans la foulée, la Turquie a refusé de prendre en compte l’exigence américaine d’annuler son accord avec la Russie sur la livraison de S-400, ont annoncé, le jeudi 7 juin, les médias turcs.
Le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a dit mercredi que l’acquisition de S-400 était indispensable à la sécurité nationale de son pays, qui n’est actuellement pas capable d’empêcher une attaque de missiles sur son territoire.
Des négociations entre des diplomates américains et turcs se déroulent depuis plusieurs mois, les États-Unis voulant que la Turquie annule la transaction. La Turquie a rejeté cette exigence.
Le 25 mai dernier, le Congrès américain a adopté le projet de loi sur le budget annuel de défense, prévoyant des restrictions sur les livraisons à la Turquie d’armements américains, y compris les chasseurs F-35 prévus, en réaction à l’achat de systèmes S-400 russes.