Les législateurs américains s’efforcent de faire reconnaître la souveraineté d’Israël sur le Golan occupé.
Après que la Chambre des représentants des États-Unis a voté contre une résolution qui reconnaissait les hauteurs du Golan comme étant une partie d’Israël, les législateurs américains sont en train d’élaborer un plan destiné à renforcer le soutien des États-Unis à la souveraineté israélienne sur le Golan. Le plan qualifie d’« irréaliste » le retrait d’Israël des hauteurs du Golan.
Le plan en six points, proposé par un groupe de législateurs américains dirigé par le sénateur du Texas Ted Cruz, appelle à mettre en œuvre sur les hauteurs du Golan des accords commerciaux signés entre les États-Unis et Israël, et à rédiger une lettre qui reconnaîtrait les changements qui ont eu lieu sur le terrain, similaire au document que l’ancien président américain George W. Bush avait présenté à l’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon avant le désengagement de 2005. Le plan devrait reconnaître l’existence de grands pâtés de colonies israéliennes en Judée et en Samarie.
La semaine dernière, une autre initiative visant à renforcer le soutien des États-Unis à la reconnaissance des hauteurs du Golan en tant que territoire israélien, présentée par le représentant Ron DeSantis, a été rejetée par la Chambre des représentants.
Le plan actuel prévoit six actions : canaliser les fonds vers des projets israélo-américains communs sur les hauteurs du Golan, appliquer au Golan les accords américano-israéliens tels que l’accord de libre-échange entre les deux pays, étiqueter les produits fabriqués ou cultivés sur le Golan comme « Made in Israel », faire rédiger par le Congrès un document par le Congrès assurant que la Syrie ne reprendra pas le contrôle des hauteurs du Golan, envoyer des délégations du Congrès sur les hauteurs du Golan, et faire adopter par le Congrès un document qui reconnaisse la souveraineté israélienne sur les hauteurs du Golan.
Dans la foulée, le dimanche 3 juin, le Conseil de sécurité nationale des États-Unis, quant à lui, a publié une déclaration insistant sur le fait qu’« il n’y a eu aucun changement de position concernant le statut des hauteurs du Golan ».
Le régime israélien s’est emparé, en 1967, de la majeure partie des hauteurs du Golan et a annoncé, en 1981, les avoir annexés aux territoires occupés palestiniens. Cette annexion n’a jamais été reconnue par l’Organisation des Nations unies.