Tout en démentant toute participation de pays donateurs ou d’institutions internationales dans le cadre du processus de reconstruction du camp palestinien de Yarmouk, un membre du Bureau politique du Front pour la libération de la Palestine a souligné que les terroristes avaient suivi un plan prémédité et bien défini pour détruire le camp.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, Yassin Mahmoud Maatouq a déclaré que les informations sur les préparatifs de la Conférence des donateurs pour l’avenir de la Syrie, destinée à reconstruire le camp de Yarmouk ou d’autres camps de réfugiés sur le sol syrien, n’étaient pas correctes et que jusqu’ici aucun préparatif n’avait été envisagé.
« La publication de telles informations par certains groupes a pour but de se présenter comme les “représentants” de la nation palestinienne. Mais, la réalité est que s’ils veulent l’être, il faut qu’ils le prouvent de façon concrète et non pas se servir de la souffrance du peuple palestinien pour des fins politiques », a-t-il dit.
S’agissant de la reconstruction du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, il a déclaré que les camps palestiniens se trouvent sur le territoire syrien et sont donc sous l’autorité de l’État syrien. « Si l’UNRWA ou un gouvernement étranger souhaite contribuer à la reconstruction de ces camps, cela doit s’effectuer en coordination avec le gouvernement syrien », a-t-il précisé.
Ceux qui, au début de la guerre, n’acceptaient aucune intervention pour libérer le camp de Yarmouk du joug des groupes terroristes demandent aujourd’hui aux réfugiés palestiniens de retourner en Syrie.
« Quiconque invite le citoyen syro-palestinien à retourner en Syrie ferait mieux de préparer les conditions d’accueil de ceux qui, à cause des crimes de guerre des groupes terroristes, ont été forcés à l’exil », a-t-il dit.
Interviewé par Sputnik, Yassin Mahmoud Maatouq a déclaré que lors d’une visite dans le camp de Yarmouk, où il a pu constater les vastes dégâts causés par les terroristes, il était arrivé à cette conclusion que les groupes terroristes qui occupaient le camp de Yarmouk avaient agi conformément à des plans bien calculés pour détruire complètement le camp.
« La reprise du camp par le gouvernement syrien est étroitement liée au droit au retour du peuple palestinien, puisque la structure idéologique, sociale, culturelle, politique et nationale du camp, tout comme le droit au retour, n’est pas négociable, ce qui jouera un rôle majeur dans l’échec de ce qu’on appelle le “deal du siècle” », a-t-il précisé.
Selon ce dernier, le « deal du siècle » n’a d’autre but que de bafouer les droits du peuple palestinien, dont le droit au retour.
« Le camp de Yarmouk est détruit à 60 % ; le processus de reconstruction durera deux ans et coûtera très cher », a-t-il ajouté.
Soulignant que d’autres camps de réfugiés en Syrie avaient été, soit complètement anéantis, soit occupés par les terroristes, il a affirmé que le camp de Deraa dans le Sud est occupé par les terroristes soutenus par Israël.
Plus de 150 000 citoyens palestiniens ont été contraints d’émigrer en Europe ou dans les pays arabes.
D’après certaines sources gouvernementales syriennes, Damas a annoncé qu’il ne compterait pas sur les instances internationales pour reconstruire le camp de Yarmouk, puisqu’il est capable, à lui seul, de le faire dans les plus brefs délais et de permettre aux citoyens de regagner leurs lieux de résidence.