Vu les sanctions imposées par les États-Unis à l’Iran, la Russie cherche à trouver un moyen pour réduire au minimum les risques des échanges commerciaux avec l’Iran.
« Les sanctions américaines ne sont pas capables de freiner les coopérations russo-iraniennes », a affirmé Dmitri Kozak, vice-Premier ministre russe.
« Nous sommes en train d’examiner cette question. Nous utiliserons toute notre capacité pour réduire au minimum les effets de ces sanctions dans notre relation avec l’Iran », a ajouté Dmitri Kozak.
« Vu le paiement en dollar, le gouvernement russe considère comme à risque les activités du secteur commercial en Iran. Le secteur du commerce de la Russie est capable de s’adapter aux nouvelles conditions et de trouver une voie pour poursuivre les coopérations avec l’Iran. Les intérêts économiques trouvent toujours leur chemin. C’est le cas de plusieurs entreprises actives en Russie auxquelles des sanctions ont été imposées. Ces entreprises trouveront l’occasion pour la poursuite des coopérations », a-t-il précisé.
La Russie bénéficie aussi de l’accord conclu entre l’Iran et de la Communauté économique eurasiatique (CEEA).
« En raison des accords signés entre l’Iran et la Russie sur la création de zones de libre-échange, le secteur du commerce russe pourra gagner 150 millions de dollars de plus que par le passé », a indiqué le vice-premier ministre russe. L’Union économique menée par Moscou et l’Iran posent les bases d’une zone de libre-échange.
L’Union économique eurasiatique, alliance menée par Moscou et réunissant plusieurs ex-républiques soviétiques, a signé jeudi un accord préliminaire en vue de la création d’une zone de libre-échange avec l’Iran, a annoncé jeudi le ministère de l’Économie du Kazakhstan. Signé à Astana alors que les États-Unis viennent d’annoncer le retour de sanctions contre Téhéran, cet accord élimine les droits de douane sur certains produits pour trois ans avec l’objectif de signer à terme « un accord global sur une zone de libre-échange », a annoncé le ministère dans un communiqué, a rapporté l’AFP.
« Nos négociateurs ont pour mission de parvenir à un accord à part entière en l’espace de trois ans », a déclaré Tigran Sarkissian, président du conseil d’administration de la Commission économique eurasiatique, cité par les agences russes. Préparé depuis 2016, cet accord intervient après le retrait américain de l’accord nucléaire iranien et du rétablissement des sanctions économiques de Washington contre Téhéran, a ajouté l’AFP.