La principale raison de la démission de certains membres de la coalition syrienne est l'érosion du soutien financier externe a déclaré Mays Kreydi, secrétaire exécutive de la Conférence des négociations inter- syriennes de Sotchi.
Lors d’une interview accordée jeudi 26 avril au soir à la chaîne d’information libanaise, Al Mayadeen, elle a précisé que la principale raison de la démission de certains membres de la coalition de l'opposition syrienne est «la diminution du soutien financier externe» .
« Les derniers individus restants de la coalition des opposants syriens étaient affiliés aux Frères musulmans et soutenus par le Qatar », a-t-elle expliqué avant de poursuivre : « Par conséquent, la coalition qui représentait la délégation des opposants syriens et formée à Riyad n’existe plus sur le terrain. »
« Certaines personnalités de l'opposition ont attiré des participants à la conférence de Sotchi afin de ne pas engager le dialogue », a-t-elle déploré.
Mays Kreydi a également déclaré que les personnalités qui ont démissionné de la coalition des opposants représentent certains pays et non pas le peuple syrien.
Plus loin dans ses propos elle s’est attardée sur le rôle de l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura pour dire:
« En Syrie, De Mistura est en faillite et tente d'exercer une pression diplomatique sur la Russie. »
En ce sens, elle a demandé le remplacement de De Mistura par quelqu'un d'honnête.
Convoquée par la Russie, avec le soutien de Téhéran et d’Ankara, la réunion de Sotchi a réussi à rassembler, le mardi 30 janvier 2018, 1 600 participants autour de la même table et la société syrienne était représentée dans son ensemble, alors que les pourparlers de Genève tenus sous l’égide de l’ONU depuis sept ans restent au point mort.
Malgré les obstacles, la Russie voudra certainement mettre sur pied des négociations à part entière et permanentes qui soient basées sur une feuille de route politique, conduisant à l’élaboration d’une nouvelle Constitution et à des élections présidentielles et parlementaires qui définiraient l’identité de la « Nouvelle Syrie ».
George Sabra, Suheir al-Atassi et Khaled Khoja, membres de la coalition des opposants syrien ont démissionné le mercredi 25 avril.
Ces démissions interviennent au moment où les membres de la coalition devaient se réunir pour examiner les dernières évolutions du pays et élire leur président, leur secrétaire général et le corps de direction.
George Sabra s’est dit déçu par le bilan de son camp qu’il considère comme « désengagé ».