Après avoir pris, le 18 mars dernier, le contrôle d’Afrin, dans le nord de la Syrie, la Turquie aurait occupé Tal Rifaat, ville située à une quarantaine de kilomètres au nord d’Alep et une cinquantaine de kilomètres à l’est d’Afrin.
« Si Dieu le veut, nous ferons en sorte que cette opération atteigne son but en prenant le contrôle de Tal Rifaat d’ici peu », avait déclaré M. Erdogan à Trabzon, cité par l’AFP, sur la côte de la mer Noire, il y a quelques jours.
Selon la chaîne CNN Turk, épaulées par les terroristes de l’Armée syrienne libre (ASL), les forces de l’armée turque auraient pris le contrôle de Tal Rifaat sans aucune résistance de la part des milices kurdes.
« Tal Rifaat est l’un des objectifs de l’opération Rameau d’olivier », avait par ailleurs annoncé Agence Anadolu (AA).
Selon AA, cette ville, située à 18 km de la frontière avec la Turquie avait été prise, il y a environ 2 ans, par les forces du Parti travailliste du Kurdistan (PKK) et le Parti de l’Union démocratique syrienne (PYD).
D’après cette source, avec la libération de Tal Rifaat, environ 250 000 habitants locaux arabes regagneraient leurs maisons.
Tal Rifaat constituait, selon AA, un pont de communication entre le PKK et le PYD dans le cadre d’un plan censé joindre l’est et l’ouest de l’Euphrate et de créer un corridor pour atteindre la Méditerranée.
Selon l’IRNA, épaulée par les terroristes de l’ASL, l’armée turque a lancé le 20 janvier l’opération « Rameau d’Olivier » dans la région d’Afrin dans le nord de la Syrie. Dimanche dernier, elle a occupé le centre de la ville d’Afrin.
Dénonçant l’occupation turque de la ville Afrin, Damas a qualifié de contraire à la loi internationale la présence des forces turques sur le sol syrien et réclamé la fin de cette présence illégale.
Le gouvernement syrien avait de même qualifié de violation de l’intégrité territoriale syrienne l’occupation d’Afrin par l’armée turque, demandant le retrait immédiat des forces turques de la Syrie.
La violation de la souveraineté nationale syrienne et la présence militaire turque en Syrie ont été condamnées à plusieurs reprises par des instances internationales et des États neutres, en particulier par certaines autorités européennes et le Parlement européen. Ils avaient tous demandé la fin des opérations militaires turques.
La bataille d’Afrin s’est vue confrontée à de critiques aussi bien sur la scène nationale qu’internationale. Jusqu’à présent plus d’un millier d’opposants à cette opération ont été arrêtés par le gouvernement turc.
La Turquie a l’intention d’expulser la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) de la région d’Afrin. Ankara a déclaré vouloir poursuivre cette opération à Tal Rifaat et à Manbij.