Quelques heures après la revendication par l’armée israélienne de la destruction d’un réacteur nucléaire en Syrie en 2007, plusieurs responsables israéliens ont menacé l’Iran.
Dans un communiqué, l’armée israélienne a reconnu, ce mercredi 21 mars, avoir détruit en 2007 un réacteur nucléaire dans la région de Deir ez-Zor, en Syrie.
La publication de ce communiqué a mis fin à plus de 10 ans de silence sur cette attaque israélienne et elle coïncide avec les tentatives du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de pousser les États-Unis à adopter une position plus dure contre l’Iran concernant le dossier syrien.
Les documents, les enregistrements vidéo et les images de cette opération montrent quatre avions de combat F-16 de l’aviation israélienne en train de bombarder les installations syriennes d’al-Kibar, situées dans le désert de Deir ez-Zor.
Suite à la publication du communiqué de l’armée, plusieurs responsables israéliens ont émis des communiqués séparés pour mettre en garde l’Iran contre une attaque similaire.
Dans la foulée, le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Lieberman, s’est réjoui de la destruction de ce prétendu réacteur nucléaire syrien en 2007, ajoutant que les capacités de l’armée israélienne se renforcent à mesure que se multiplient les plans des ennemis d’Israël.
« Si nous n’avions pas attaqué le réacteur nucléaire syrien, nous nous serions retrouvés aux prises avec une Syrie nucléaire », a-t-il prétendu.
De son côté, Gadi Eizenkot, le chef d’état-major des armées israéliennes, a souligné que l’attaque de 2007 contre le prétendu réacteur nucléaire syrien était un message destiné aux ennemis d’Israël.
« Cette attaque a neutralisé une grande menace contre Israël. Tel fut notre message en 2007, tout comme il l’est encore aujourd’hui et le restera à l’avenir », a-t-il réaffirmé.
Gadi Eizenkot a ajouté que l’attaque de 2007 était la plus importante contre le territoire syrien depuis la guerre des Six Jours.
« Israël ne permettra jamais le renforcement de tout ce qui menace son existence », a-t-il ajouté.
De manière plus explicite encore, le ministre israélien des Renseignements, Yisrael Katz, a souligné que l’attaque de 2007 contre le prétendu réacteur nucléaire syrien pourrait se répéter en Iran. Il a martelé qu’Israël ne laisserait pas les pays comme l’Iran et la Syrie se doter d’armes nucléaires.
Amir Peretz, ministre israélien des Affaires militaires au moment de l’attaque de 2007, s’est vanté des préparations sécuritaires et diplomatiques pour cette attaque, avertissant qu’Israël ne resterait pas les bras croisés quant aux dangers qui menacent son existence et qu’il passerait rapidement à l’acte.
L’ancien ministre israélien des Affaires militaires Moshe Yaalon a, pour sa part, déclaré : « Quand Israël dit ne pas permettre à ses ennemis de parvenir à l’arme nucléaire, l’Iran doit se souvenir de l’attaque de 2007 contre le réacteur atomique de la Syrie ».
Moshe Yaalon a prétendu que les efforts de l’Irak, de la Syrie et de l’Iran, destinés à de doter d’arme nucléaire, mettaient en évidence leur volonté de devancer les capacités militaires de l’armée israélienne.
Dans ce droit fil, le ministre israélien de l’Éducation Naftali Bennett a écrit sur son compte Twitter : « Si quelqu’un s’approche de vous pour vous tuer, c’est vous qui devrez le tuer d’abord ! »
Les menaces anti-iraniennes des responsables israéliens sont loin de faire oublier l’échec cuisant qu’a subi l’armée israélienne face au Hezbollah libanais, pendant la guerre de 33 jours.
