En Tunisie, un député de l’opposition a déchiré le drapeau israélien, le mardi 13 février, en séance plénière du Parlement.
M. Ammar Amroussia, membre du Front populaire (opposition), a déchiré le drapeau du régime israélien pour exprimer sa protestation contre la décision du Parlement de reporter, à plusieurs reprises, l’examen d’un projet de loi portant sur la criminalisation de toute mesure allant dans le sens de la normalisation des relations avec Israël.
La télévision d’État tunisienne a retransmis en direct les propos et les gestes de ce député de l’opposition lorsqu’il disait : « Voici le drapeau de l’entité sioniste devant vous. Allez y faire le pèlerinage, mais nous resterons une épine dans votre gorge » pour critiquer l’attitude du Parlement envers le projet de loi contre la normalisation avec Israël.
Ce projet de loi a été proposé par le Front populaire (gauche). La direction du Parlement tunisien a expliqué que le débat sur ce projet a été reporté en raison de l’emploi du temps surchargé de l’Assemblée des représentants.
Pourtant, Ammar Amroussia a accusé le gouvernement et le président du Parlement tunisien, Mohamed Ennaceur, d’être responsables de ces reports répétés.
Ali Laârayedh, vice-président du parti Ennahdha, membre du gouvernement de coalition, met en garde contre les « conséquences » d’une telle loi en Tunisie en mettant en danger les « nombreux intérêts que la Tunisie partage avec l’Occident ».
Cependant, Ammar Amroussia et le Front populaire ne sont pas les seuls opposants à la normalisation des relations avec le régime israélien.
La Ligue tunisienne pour la tolérance œuvre depuis décembre 2017 contre la normalisation des relations avec Israël, qu’elle accuse de violer les droits des Palestiniens.