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Déçu des États-Unis, Israël demande de l'aide à la Russie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les militaires américains en Syrie. ©Twitter

Israël se tourne vers la Russie pour sortir du bourbier dans lequel il s'est enfoncé. 

Le vice-ministre israélien en charge de la diplomatie au bureau du Premier ministre, Michael Oren, a fait part de la volonté de Benjamin Netanyahu de mettre de côté les USA et de se tourner plutôt vers la Russie pour empêcher une escalade de tension entre Israël, l’Iran et la Syrie.

Dans ce genre de situation, les États-Unis devraient aider Israël, mais étant donné qu’ils manquent d’influence en Syrie, Israël a décidé de s’adresser plutôt à la Russie :

« Les États-Unis ne veulent plus prendre de risque en Syrie, car ils ne sont plus de la partie », a dit Michael Oren lors d’un entretien téléphonique avec la chaîne d’information américaine Bloomberg, qui avait déjà fait part d’un contact direct entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et les responsables russes, après l’affaire du F-16 abattu par la Syrie.

Pour Bloomberg, c’est une sorte de critique de la part d’Israël envers Washington pour son indifférence vis-à-vis de l’incident survenu. Elle ne se trompe d’ailleurs pas trop. Le journal américain Daily Beast est clair à ce sujet lorsqu’il écrit : « Le samedi 10 février, on s’est rendu compte qu’Israël a des idées illusoires sur deux questions : la première, Israël s’imagine pouvoir être à l’abri de la guerre interne en Syrie. Et la seconde, il espère que sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis seraient un allié plus fiable pour Tel-Aviv. Mais douze heures après l’incident de samedi qui a abouti à la destruction d’un F-16 de l’armée israélienne par la DCA syrienne, les États-Unis sont restés silencieux. »

Le samedi 10 février, le Pentagone a publié un communiqué dans lequel il a apporté sa sympathie envers Israël, tout en soulignant qu’il n’était pas impliqué dans l’intervention israélienne en Syrie.

Or, Michael Oren a émis l’espoir que la Russie pourrait empêcher une guerre avec l’axe de la Résistance.

« On s’attend à ce que les Russes apaisent les tensions, car je crois que personne ne souhaite actuellement la guerre » a-t-il dit.

La RII a, à maintes reprises, dénoncé les campagnes d’intoxication israéliennes à son encontre rappelant que la présence iranienne en Syrie avait eu lieu à la demande du gouvernement légal syrien et dans le but de la lutte contre le terrorisme. Les gouvernements irakien et syrien ont, plus d’une fois, loué le rôle de l’Iran et ses alliés dans l’élimination des terroristes dans la région.

En toute connaissance de cause, s’appuyer sur la Russie, bien qu’il semble être la meilleure option pour Israël, dans l’objectif de « limiter l’influence de l’Iran dans la région » n’a encore apporté aucun résultat souhaitable pour Tel-Aviv. Le Premier ministre israélien a essayé, au cours de toutes ses visites, en ces derniers mois, en Russie, de tracer « les lignes rouges d’Israël au sujet de la présence iranienne en Syrie » et convaincre ainsi le président russe Vladimir Poutine de changer de stratégie sans pour autant, l’influencer en aucune façon : Poutine restait toujours calme, voire froid.

La réaction la plus médiatisée de Poutine en date du 23 août 2017, jour où le Premier ministre israélien en visite à Moscou a rappelé, aussi stressé qu’anxieux, à Poutine que « le Corps des gardiens de la Révolution islamique et les forces du Hezbollah libanais étaient prêts à attaquer Israël via la Syrie ». « Très calme, le président russe a noté que l’Iran était l’allié stratégique de la Russie au Moyen-Orient, mais qu’Israël est également un partenaire important pour la Russie dans la région », a annoncé à l’époque le quotidien russe Pravda.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait toujours indiqué que la présence iranienne en Syrie était légale et que Moscou n’avait donné aucune garantie pour un retrait des forces alliées iraniennes du territoire syrien.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV