À peine quelques heures après avoir perdu un F-16, Israël aurait procédé à une seconde frappe contre la banlieue de Damas, frappe qui s'est heurtée à une violente riposte de la DCA syrienne. La DCA syrienne aurait tiré six missiles contre les chasseurs israéliens. Selon cette information, les vols de l'aéroport international de Ben Gorion ont été annulés. Face à la panique qui s'empare de la population israélienne, l'armée israélienne dit avoir frappé "12 cibles" en Syrie sans évidemment trop convaincre. Signe d'une extrême tension, Israël appelle déjà à une médiation russe et dit ne veut pas la tension. Mais qui le croirait, alors que l'armée israélienne se permet depuis 2011 de bombarder le territoire syrien quand bon lui semble.
À l'issu d'une réunion urgente de l'armée israélienne ce samedi matin, présidée par le chef d'état-major de l'armée et ce, pour examiner le crash d'un F-16 israélien, le porte-parole de l'armée israélienne Afikhai Adrei a affirmé que l'armée "est prête à entrer en guerre contre la Syrie, si les responsables politiques le demandaient". Mais l’ambiance qui règne au sein des milieux politiques et médiatiques est loin de rassurer les colons. Aussitôt après la menace proférée par le général Adrei, la chaîne 10 de la TV israélienne a espéré une "médiation russe" pour "déclencher une désescalade". La chaîne cite un "responsable militaire affirmant qu'Israël ne veut pas d'une extension des tensions". En Israël des voix s'interrogent : la Russie est-elle totalement étrangère à la cinglante riposte de Damas alors que les relations entre la Russie et Israël se détériorent de jour en jour? "
D'autres journaux en Israël dénoncent un "piège iranien ". Et les théories les plus folles sont légion : l'une d'elles évoquent le scénario suivant : l'Iran aurait envoyé un drone dans le Golan pour qu'Israël envoie ses chasseurs chasser l'appareil et s'exposer ainsi aux tires de la chasse syrienne!
Voici la version du porte-parole du Tsahal Adrei, elle aussi peu convaincante : " un drone iranien se serait infiltré en plein nuit dans l'espace aérien israélien. L'armée israélienne avait suivi le trajectoire de ce drone qui avait décollé de la base T-4 à Palmyre et avait fini par l'abattre à l'aide d'un hélicoptère Apach ". Cette version assez rocambolesque n'explique pas toutefois pourquoi les chasseurs israéliens se sont dans la foulé mis à survoler le ciel du Liban et à tirer des missiles contre la route reliant Al-Zabadani-Ghoussaya, en plein territoire syrien. Une infiltration de drones vaut-elle une réponse aussi disproportionnée?
Le journal israélien Yediot Aharonot revient d'ailleurs sur la riposte syrienne à l'agression israélienne et souligne que quelques "25 missiles anti-avions" ont été tirés en direction des avions de chasse d'Israël et il lance : " Un F-16 contre un drone! C'est une mauvaise équation! Israël ne peut pas capituler en abattant seulement un drone alors qu'il vient de perdre un F16 ".
Ahmad Rafiq Avaz, l'expert des questions israéliennes qui vit à Ramallah évoque " un nouveau chapitre qui vient d'être ouvert dans la région" : " Qu'un avion F-16 soit pris pour cible de la DCA syrienne, cela marque la fin de la suprématie aérienne d'Israël".