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Riyad conseille aux Européens de réduire leurs relations avec l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Emmanuel Macron aux côtés du prince héritier Mohammed ben Salmane, le 9 novembre 2017 au Palais royal saoudien à Riyad. ©AFP

La libération des princes détenus à l’hôtel Ritz-Carlton de Riyad aurait dû favoriser les déplacements du prince héritier saoudien dans les capitales européennes dont Paris et Londres. Mais cela n'a pas été suffisant puisque le grand défi des Saoudiens consiste à restaurer l’image de Mohammed ben Salmane dont le nom éveille pour l’esprit européen beaucoup de points négatifs.  

Il y a quelques jours, le journal arabophone londonien al-Quds al-Arabi écrivait que Mohammed ben Salmane ne pourrait pas voyager en Europe, particulièrement à Paris, sans avoir libéré les princes détenus dont et surtout le prince Al-Walid ben Talal. Pourtant, Riyad va encore devoir relever trois grands défis pour arranger les visites européennes de son prince héritier.

À titre d’exemple, le journal britannique The Guardian a déjà reproché à l’Arabie saoudite son non-respect pour les droits de l’Homme, accusant la personne de Mohammed ben Salmane de violation de ces droits et de dépenses excessives.

Pour le journal britannique, le prince héritier saoudien essaie juste de se faire passer pour un réformateur libéral, malgré les réformes qualifiées d’ailleurs de « peu importantes ».

De même, Ben Salmane fait l’objet de vastes critiques en rapport avec la guerre au Yémen. Cette guerre que l’Arabie de Mohammed  ben Salmane a lancé contre le Yémen a provoqué une énorme catastrophe humanitaire, une guerre à laquelle le Royaume-Uni a d’ailleurs accordé avec insolence un appui en termes d’effectifs et d’équipements militaires.

Toujours d’après le journal britannique, la purge de grande ampleur lancée en novembre 2017 par Mohammed ben Salmane, sous couvert de la lutte contre la corruption, cache bien d’autres objectifs : le prince héritier aurait essayé de supprimer ses adversaires dans la course au trône. Et ce n’est pas que l’intolérance de l’ordre saoudien qui déplaît aux Européens ; ils reprochent également à Riyad d’avoir adopté des sanctions contre Doha.

Ces derniers jours, une campagne a été lancée en Grande-Bretagne contre la visite de Mohammed ben Salmane à Londres ; or, le prince héritier est mis au défi de réduire autant qu’il peut les crises liées au conflit au Yémen et aux sanctions imposées au Qatar.

De son côté, Mohammed ben Salmane se montre plutôt enclin à persuader les Européens de réduire leurs relations avec l’Iran. Pour se faire, il ne manque pas d’accuser l’Iran de vouloir modifier la carte de la région, à travers de fausses accusations d’appui au terrorisme et d’incitation au conflit ethno-religieux.

Riyad entend dissuader les Européens de grandes transactions économiques et commerciales avec l’Iran ; or, le président français, Emmanuel Macron, est attendu à Téhéran. Il critique aussi l’Arabie saoudite pour avoir adhéré au discours américano-israélien en faveur d’une guerre contre l’Iran.

Tout récemment, Mohammed ben Salmane a demandé au président français de réduire les relations avec l’Iran. Emmanuel Macron, quant à lui, lui a conseillé de ne pas parler à la France à ce sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV