Le Botswana a riposté au « harcèlement » de l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, pour sa position menaçante à l’égard des pays membres en ce qui concerne leur vote sur le statut de Qods.
S’exprimant lors d’une session d’urgence sur le statut de Qods le 21 décembre, Haley a averti que les États-Unis « se souviendront de ce jour ».
Le gouvernement du Botswana a riposté, dans un communiqué, à la lettre « pas ordinaire » de Nikki Haley au sujet du vote à l’Assemblée générale sur le statut de Qods.
La veille du vote, elle avait mis en garde, dans une lettre, certains pays pour la plupart pauvres et faibles sur le plan économique et dépendant des aides américaines, contre les conséquences de leur vote favorable à la résolution antiaméricaine de l’ONU.
Dans une partie de cette lettre, Haley a déclaré : « Le président suivra attentivement ce vote et m’a demandé de surveiller les pays qui ont voté contre nous. »
Le Botswana, dans un communiqué de presse, a déclaré que cette lettre portait un message menaçant et grossièrement inapproprié, dont le but était de saper la souveraineté du Botswana en tant que pays indépendant, et démontre également une « nouvelle forme sans précédent de diplomatie ».
Le communiqué de presse indique que « le Botswana ne sera pas intimidé par de telles menaces et exercera son droit souverain et votera selon ses principes de relations extérieures, qui affirment que Qods est une question de statut final, qui doit être résolue par des négociations dans le sens des résolutions des Nations unies ».
Le Botswana a encouragé les autres pays membres de l’ONU à soutenir la résolution rejetant la décision des États-Unis de reconnaître Qods comme capitale d’Israël.
Lors de la réunion du jeudi 21 décembre à l’ONU, 193 pays, dont le Botswana, ont voté en faveur de la résolution anti-Trump. Seuls 9 pays s’y sont opposés.