En protestation contre la saisine par l’Autorité autonome de la Palestine de la Cour pénale internationale (CPI) pour traduire en justice le régime d’Israël, l’administration américaine cherche à en faire fermer le bureau à Washington.
Dans le cadre de la mise en application de la loi de 2015 par le Congrès américain, qui autorise aux USA d’imposer des sanctions à l’Autorité autonome de la Palestine si celle-ci a recours à la CPI, le département d’État américain s’est abstenu hier, vendredi 17 novembre, de confirmer l’attachement de la Palestine à cette loi, une décision qui préparera le terrain à l’imposition de sanctions par les États-Unis.
L’agence de presse américaine Associated Press a annoncé qu’en raison de l’acharnement de Mahmoud Abbas à traduire Israël devant la CPI, les États-Unis pourraient fermer le bureau de cette formation à Washington.
L’une des dispositions de cette loi est en effet de permettre la fermeture du bureau de la mission de l’Autorité autonome de la Palestine dans la capitale américaine.
Les États-Unis ont refusé de renouveler l’autorisation permettant à l’Autorité autonome d’avoir une représentation à Washington, une première depuis les années 1980, a dénoncé le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki. Le gouvernement palestinien doit obtenir tous les six mois une autorisation de fonctionnement pour son bureau dans la capitale américaine.
« Le non-renouvellement de cette autorisation fait partie des mesures de pression prises par la Maison-Blanche contre l’Autorité autonome en rapport à certains dossiers politiques », a précisé al-Maliki, avant de souligner que les Palestiniens ne céderaient face à aucun chantage ni aucune pression.