La visite officielle du président russe, Vladimir Poutine, en Iran, continue d'attirer l’attention des médias internationaux. De nombreuses réactions de la part de différents médias du monde ont été affichées depuis hier, mercredi 1er novembre, lorsque Poutine a été reçu par le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei.
Pour la chaîne d’information américaine, NBC News, ce déplacement dans cette conjoncture sensible de la région et au moment où l’Iran était sous « les pressions américaines » et les velléités de Trump d’écorner l’accord nucléaire multilatéral, s’avérait « importante ».
Pour ce média américain, de par cette visite, l’homme fort de la scène internationale, voulait une fois de plus manifester son alliance avec l’Iran.
Mais pour le journal israélien Haaretz, il s’agissait d’un déplacement « entièrement coordonné » avec Israël, et cherche en Iran une demi-solution pour assurer les intérêts du régime de Tel-Aviv qui cherche à empêcher la présence de l’Iran en Syrie et à réduire l’influence grandissante iranienne dans la région.
La dernière visite de Poutine à Téhéran, en novembre 2015, avait été l’occasion d’afficher une entente parfaite entre la Russie et l’Iran sur la question syrienne.
Le président russe qui a été reçu hier par le Leader de la Révolution islamique a également participé à un sommet trilatéral avec ses homologues iraniens Hassan Rohani et azerbaïdjanais Ilham Aliev, dans la capitale iranienne.
Pour l’agence de presse américaine du groupe Bloomberg, spécialisée dans l’économie et la finance, l’enjeu de la visite est de montrer que Moscou est contre le maintien des sanctions anti-iraniennes et qu’il soutient pleinement l’accord historique nucléaire.
Poutine a affiché à Téhéran la convergence russo-iranienne sur le dossier syrien et salué la coopération de l’Iran.
Le dirigent du Kremlin a eu également des discussions sur le renforcement des liens économiques notamment sur le plan énergétique entre la Russie et l’Iran, deux pays qui font front commun contre les États-Unis.
Les médias arabes s’intéressent aussi à l’évènement.
La chaîne qatarie, al-Jazira, consacrant un long article à cette visite écrit que le déplacement de Poutine à Téhéran visait à trouver un terrain d’entente pour le règlement de la crise syrienne et la diminution des coopérations économiques.
La visite de Poutine en Iran était également marquée par la signature d’un accord entre le géant russe des hydrocarbures Rosneft et la Compagnie nationale du pétrole d'Iran. Ces projets d’exploitation commune de gisements de pétrole et de gaz en Iran sont un investissement d’une valeur de 30 milliards de dollars.