Le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Khamenei, a reçu en audience ce mercredi matin 18 octobre, les jeunes talents et l'élite universitaire.
L'Ayatollah Khamenei a évoqué, au cours de cette rencontre, l'un des plus grands acquis de la Révolution islamique, à savoir " l'indépendance politique", une indépendance qui devrait se compléter par une plus grande créativité en termes économiques, car la " dépendance économique génère la servitude" : "En dépit des sanctions imposées par les États-Unis, l’Iran a réussi à monter en puissance, à défier l’hégémonie américaine et à progresser”.
Plus loin dans ses propos l’Ayatollah Khamenei est revenu sur l’accord nucléaire (PGAC) et les récents propos de Trump tenus contre l’Iran, sa nation et son gouvernement. Des propos « légers » qui ne méritent pas de réponse: « Je n’ai nullement l’intention de gaspiller le temps à répondre aux verbiages du personnage grotesque qu’est le président américain. Il va sans dire que les États-Unis sont les principaux acteurs de la politique du sionisme international. Ce sont les Américains qui ont façonné Daech et créent le courant takfiriste. Comment voulez-vous qu’ils ne se mettent pas en colère face à un État qui combat Daech ? Les Américains sont en colère puisque la RII a fait échec à tous les plans américains au Liban, en Syrie et en Irak.»
Et le Leader de la Révolution islamique de poursuivre : « Tout le monde était conscient de l’échec américain à venir et de ce qu’ils finiraient par perdre la partie face au peuple iranien. Ceci étant dit, la niaiserie affichée par le président américain ne devrait pas nous détourner de ce qui se cache derrière la politique officielle des États-Unis. »
Pour le Leader de la Révolution islamique, la position de l’Europe et son exigence à faire respecter l’accord nucléaire par les États-Unis sont les bienvenus mais « ceci est loin d’être suffisant » : « Il n’est pas suffisant de dire à Trump : « ne déchire pas l’accord ! ». Car, voyez-vous, l’accord nucléaire va dans l’intérêt des pays occidentaux. Evidemment, tant que le camp d’en face ne déchirera pas l’accord, l’Iran ne le fera pas, mais s’il finit par le déchirer, nous allons le réduire en miettes. »
Le Leader de la Révolution islamique a formulé ensuite une double exigence à l’Europe : « L’Europe devra faire face de façon concrète aux actes hostiles de Washington et elle devra surtout se garder de s’ingérer dans les questions liées à notre défense. Qu’ils ne viennent pas nous dire : pourquoi vous êtes présents dans la région. C’est notre région après tout. N’est-ce pas ?! Et qu’on ne les entende pas nous reprocher nos missiles. Est-ce que nous, on leur demande pourquoi ils possèdent de si grands arsenaux balistiques ? Des bombes atomiques?»
La France a proposé à plusieurs reprise de " compléter l'accord nucléaire sans avoir à en changer les termes". Les mesures complémentaires que propose la France inclut les trois piliers suivants : la renégociation de l'après 2025 (date à laquelle les sanctions décrétées contre l'Iran devront entièrement être levées), l'ajout d'un complément balistique au PGAC et la renégociation du rôle de l'Iran au Moyen-Orient.