Le journal Yeni Safak écrit que suite à l’accord d’Astana-6, cela fait une semaine que l’armée turque a traversé les frontières du nord-ouest de la Syrie et déployé des forces dans certaines zones de la province et de la ville, même, d’Idlib.
Selon l’agence de presse iranienne IRNA qui cite le journal turc Yeni Safak, la Turquie envisage aussi de créer deux bases aériennes dans les zones sous contrôle des insurgés, « pour y réduire les tensions ».
Le rapport précise que l’armée turque envisage ainsi de prendre le contrôle des aéroports militaires de Taftnaz et d’Abu al-Duhur dans la province d’Idlib.
Pour justifier ces mesures, la Turquie prétend vouloir protéger le ciel d’Afrin et d’empêcher les Unités de protection du peuple (YPG) d’étendre leur influence en Syrie, d’autant plus que pour la Turquie, les forces des YPG constituent une branche du PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan.
« Les terroristes du PKK sont à trois kilomètres, seulement, de l’armée turque et ses alliés », précise le journal.
À noter que le ministère des Affaires étrangères ainsi que le Parlement syriens ont jugé illégal le déploiement des militaires turcs dans la province d’Idlib. Dénonçant une menace à la sécurité nationale de la Syrie, des diplomates et parlementaires syriens ont annoncé que la décision d’Ankara porte atteinte à la souveraineté nationale de la Syrie.
Environ 200 effectifs de l’armée syrienne sont déjà déployés depuis presque une semaine dans certaines régions de la province d’Idlib, « en vue de créer des zones de désescalade suivant les négociations d’Astana-6 », comme l’a annoncé l’armée turque. Les militaires turcs vont maintenant se déployer dans l’ouest de cette province syrienne.