Le Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi a ordonné aux forces irakiennes d’intervenir dans la ville de Kirkouk après le refus d'Erbil d'obéir à la Constitution. Bien que les forces irakiennes n'ont aucune envie d'en découdre avec les peshmergas kurdes mais ils ont l'ordre de l'Etat pour reprendre le contrôle des puits de pétrole de la ville, largement convoités par les amis américains, israéliens, français mêmes turcs de Barzani. Ces puits sont contrôlés par les peshmergas depuis 2014, date à laquelle ces derniers, aidés par les forces populaires irakiennes ont réussi à reprendre la ville aux terroristes de Daech.
Selon la directive du commandant en chef des armées, Haïdar al-Abadi, les forces de sécurité se sont engagées à rétablir et à assurer la sécurité dans les zones où se trouvent les bases militaires et des sites appartenant au gouvernement fédéral. Pourtant, les forces irakiennes affirment qu’elles ont reçu l’ordre d’éviter les affrontements pour empêcher toute nouvelle effusion de sang, de coopérer avec les peshmergas et protéger la vie des habitants de Kirkouk.
Dans un discours télévisé, dimanche soir, Haïdar al-Abadi, a appelé les habitants de Kirkouk à coopérer avec les forces irakiennes. Ce qui semble être le cas dans la mesure où à l'approche des forces irakiennes, de nombreux peshmergas ont déposé leurs armes.
À la fois multiethnique et multiconfessionnelle, la ville abrite, à part les Kurdes, une importante communauté arabe et turkmène qui sont opposées à l’indépendance du Kurdistan irakien. Selon une source d’information, les forces irakiennes se sont emparées d’une large partie de la ville sans résistance de la part des peshmargas. Pourtant la chaîne Rudaw a annoncé que des tirs ont été entendus dans certaines régions.
Et les bases militaires à Kirkouk ?
Selon les rapports, les forces irakiennes sont intervenues dans la zone de Taza au sud de la ville de Kirkouk.
Selon la chaîne d’information saoudienne Al-Arabiya, les forces irakiennes auraient repris le contrôle d’une large partie de la ville, dont la base Khaled et se trouveraient à présent à proximité de la zone industrielle de Kirkouk. Elles se dirigent selon les sources kurdes vers la base militaire « K1 » sous contrôle des miliciens kurdes.
Selon certaines sources les forces irakiennes se sont déjà emparées de l’aéroport de Kirkouk, de la base de K1 et des champs pétrolifères, mais les sources kurdes ont démenti l’information.
Bien que rien n’ait été filtré sur le bilan des pertes et des dégâts matériels de cette intervention qui se veut pacifique, mais certaines sources d’information kurdes parlent des échanges de tirs et d’artillerie dans le sud où se trouvent les gisements pétroliers, aux alentours de la zone industrielle de Kirkouk.
Vidéo : les peshmergas n'ont pas envie de se battre contre leurs compatriotes et ils quittent les lieux à l'arrivée des forces irakiennes.