Malgré les récentes défaites de Daech à Mossoul et à Tal Afar en Irak, ce groupe terroriste continue de piller le pétrole irakien pour le revendre.
La vente de pétrole constitue l’une des principales ressources financières de Daech.
Selon le site web de la chaîne Fox News qui relate les propos de l’expert des questions énergétiques internationales de l’Université Oxford, Justin Dargin, le groupe terroriste Daech, bien qu’il perde chaque jour un peu plus de terrain en Irak, a toujours sous son contrôle certaines zones pétrolifères irakiennes.
Comme l’a annoncé la compagnie pétrolière du Nord irakien, Daech conserve toujours le contrôle de certains puits du champ pétrolier d’Ajil du Nord, qui se situe entre la région autonome du Kurdistan et le reste du territoire irakien. Deux autres importants champs pétroliers d’Irak, dans le district de Hawija (appelé aussi Huwaija) dans la province de Kirkouk, sont aux mains de Daech depuis 2014.
Justin Dargin estime qu’aux débuts de son infiltration en Irak, Daech a su profiter du réseau de trafic de pétrole créé à l’époque de Saddam Hussein, lorsque le secteur pétrolier de l’Irak était frappé par les sanctions internationales. Bien que ce réseau se soit largement réduit à cause de bombardements, Daech continue pourtant d’exporter du pétrole. Pour ce faire, la méthode de Daech consiste à essayer un nouvel itinéraire, chaque fois qu’il perd la possibilité de continuer d’utiliser l’un de ses itinéraires de trafic de pétrole.
En 2014 et 2015, Daech touchait 50 millions de dollars par mois grâce aux exportations pétrolières. Avec les échecs que ce groupe terroriste a récemment accumulés en Irak, ce chiffre a été réduit à moins de 10 millions de dollars.
Un ancien directeur de la sécurité de la compagnie Haliburton et connaisseur des questions de sécurité énergétiques irakiennes estime que Daech a réussi toutes ces années à trafiquer du pétrole irakien par le biais de pays voisins, dont la Turquie.
Ce qui est important est que les acheteurs du pétrole irakien, pour la plupart, ne savent pas qu’il s’agit d’un pétrole de contrebande et c’est ainsi que Daech a pu continuer jusqu’à aujourd’hui son trafic de pétrole.