Seize ans s'écoulent depuis les attentats du 11 septembre 2001. Selon la version officielle du gouvernement américain, les attentats ont été effectués par des avions de ligne qu’auraient piratés les éléments d’al-Qaïda.
Deux avions sont projetés sur les tours jumelles du World Trade Center à Manhattan (New York) et un troisième sur le Pentagone, siège du Département de la Défense, à Washington DC, tuant toutes les personnes à bord. Le quatrième appareil s'est écrasé près de Shanksville en Pennsylvanie et aucun des passagers de ce vol, ni des trois autres, n’ont survécu. Pris en compte les 19 pirates de l’air, le nombre total des victimes des attentats s’élève à 2 993, des civils, pour la plupart, ayant 90 différentes nationalités, toujours d’après la version officielle.
Dans une analyse publiée par le site d’information iranien Mehr News, Abdol Hamid Bayati écrit qu’en tout cas, les attentats du 11 septembre ont fourni le prétexte aux États-Unis pour attaquer l’Afghanistan et puis l’Irak, pour que la région du Moyen-Orient s’enlise dans une nouvelle ère de conflits et de tensions.
À l’époque même, des hypothèses ont été élaborées sur une implication d’Israël et de l’Arabie saoudite dans les attentats. Un groupe spécial s’est même chargé d'enquêter sur les attentats et en éclairer les zones d’ombre. Les enquêtes ont abouti à des rapports dont la Maison Blanche freinait longtemps la publication.
Sous mandat d’Obama, l’administration américaine a surtout empêché que les parties concernant l’Arabie saoudite ne soient pas publiées. La publication des rapports aurait pu aplanir le terrain à des procédures judiciaires contre l’Arabie saoudite. Par ailleurs, Riyad avait menacé alors de retirer ses biens du système financier des États-Unis.
Quinze ans après les attentats du 11 septembre 2001, le Congrès US a adopté l’année dernière la loi Jasta (Justice Against Sponsors of Terrorism Act), assurant aux familles des victimes des attentats le droit légal de porter plainte contre l’Arabie saoudite, pour sa probable implication dans ces événements. Barack Obama avait mis son veto à cette loi en arguant de ses conséquences sur les relations internationales des États-Unis et des risques de représailles contre les officiels américains - diplomates et militaires - présents à l'étranger. Pourtant, malgré l’existence des documents authentiques prouvant des liens entre Riyad et les attentats, les demandes des familles de quelque 3 000 victimes n’ont jusqu’ici abouti à rien.
Et à tous les documents et preuves qui existent déjà s’ajoute une toute nouvelle révélation. Le journal The New York Post a révélé l’existence de nouveaux documents qui prouveraient une fois de plus l’implication de Riyad dans les attentats.
Des documents montrent que l’ambassade d’Arabie saoudite à Washington avait financé des opérations de simulation de détournement d’avion, exécutées par deux employés de l’ambassade, rapporte la chaîne Al-Jazeera, qui cite le journal américain.
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Dans de telles conditions, reste à voir si l’administration américaine continuera d’ignorer les vérités, en déroutant la procédure de plainte contre l’Arabie saoudite. Ou peut-être que le nouveau président américain Donald Trump, faisant de nouveau chanter les Saoud, va reconduire le silence de la Maison Blanche envers les crimes commis par Riyad !
Lors de ses campagnes électorales, Trump avait utilisé l’expression « la vache à lait saoudienne qui se laisse traire avant d’être égorgée ».
Il serait utile de rappeler que le Guide suprême de la Révolution islamique, l’Ayatollah Ali Khamenei, a lui aussi averti les Saoudiens du dangereux plan de Washington. « Ils vont vous traire autant qu’ils le peuvent et vous égorgeront, une fois que vous serez bien affaiblis », a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique, en s’adressant aux autorités saoudiennes.