L’agence de presse IRNA donne quelques éléments explicatifs de la défaite rapide de Daech à Tal Afar.
Douze jours après le lancement des opérations de libération de Tal Afar, les experts prédisaient que la bataille prendrait 3 mois et que la contre-offensive allait être très importante.
Les deux principaux éléments invoqués par les experts pour justifier leurs prévisions étaient les suivants :
1. Tal Afar est l’un des derniers fiefs de Daech et il est évident que les terroristes ayant fui Mossoul vont venir renforcer les troupes dans cette ville ;
2. La situation géographique de Tal Afar donnera une grande marge de manœuvre aux terroristes.
Il est utile de rappeler ici que l’offensive a été retardée de plusieurs mois par les Américains et les Turcs.
Or, avec les avancées faites par les troupes irakiennes, les experts ont réduit de quelques jours les prévisions qui n’ont finalement pas été les bonnes pour les raisons suivantes :
1. Non seulement les terroristes de Mossoul-Ouest n’ont pas rejoint les rangs de leurs « camarades » à Tal Afar, mais ils ont surtout fait perdre à ces derniers leur moral à tel point que l’on a constaté des fuites en masse des apprentis terroristes venus de l’étranger pour renforcer leurs rangs à Tal Afar. Les fuites et les désertions ont été tellement importantes que Haïder al-Abadi s’est adressé aux daechistes en leur disant de se rendre s’ils ne voulaient pas vivre leurs dernières heures.
2. La géographie étendue de cette région située à la frontière syro-irakienne, elle, a surtout facilité le champ d’action de l’armée irakienne, qui a pu amener avec elle les Hachd al-Chaabi et ne pas mettre plus de pression sur les soldats irakiens.
3. L’aide iranienne ne s’est pas non plus fait attendre et les drones iraniens ont atteint plus d’une cible en venant en aide à la police fédérale, à l’armée et aux Hachd.
Tal Afar, qui était tombée aux mains du groupe terroriste Daech, a été libérée jeudi dernier après 3 années d’occupation. Avec l’éradication prochaine des dernières poches de terroristes, l’Irak pourra bientôt parler de Daech comme d’un épisode malheureux de son histoire, même s’il lui faudra rester toujours vigilant et envisager l’existence de cellules dormantes.