Un journal arabe vient de rédiger un article sur les raisons qui ont poussé l’ex-président yéménite à ne pas se rendre à Aden à l’occasion de l’Aïd al-Adha.
« Le président démissionnaire du Yémen, Abd Rabbo Mansour Hadi, qui vit à Riyad, devait se rendre mercredi à Aden à l’occasion de l’Aïd al-Adha et il a été obligé d’annuler à la dernière minute son voyage en raison de pressions exercées par les Émirats arabes unis », a rapporté le site d’information Arab 24.
Le journal ajoute que le voyage prévu depuis longtemps a été annulé brusquement par les autorités saoudiennes, qui ont avancé des motifs d’ordre sécuritaire.
Arab 24 explique, en citant des sources proches du dossier : « Les Émirats ont informé les autorités saoudiennes qu’ils n’accueilleraient sous aucun prétexte Hadi à Aden. L’incident fait suite aux nouvelles tensions entre Abu Dhabi et Mansour Hadi, qui pourraient en plus aboutir à une confrontation militaire entre les forces émiraties et les forces pro-Hadi. »
Il est dit aussi dans l’article : « Les forces saoudiennes, envoyées à la demande de Hadi et avec l’aval du roi saoudien à Aden, n’ont pas réussi à reprendre le contrôle de la situation et à réconcilier les forces pro-Hadi et pro-émiraties. Ces dernières n’ont d’ailleurs pas accepté de remettre aux premières certaines infrastructures yéménites, que ce soient des aéroports, des ports, etc. »
La semaine dernière, Mansour Hadi a annoncé au cours d’une réunion que les relations avec Abu Dhabi allaient en empirant. C’est cette semaine aussi que les forces pro-émiraties n’ont pas permis à un avion pro-Hadi d’atterrir à Aden.
Arab 24 a poursuivi en ce sens : « Certains experts yéménites évoquent un plan saoudo-émirati destiné à garder le plus longtemps possible Hadi à Riyad et à l’empêcher de venir à Aden, où il pourrait mettre à mal deux mois de préparatifs saoudo-émiratis destinés à un changement politique au Yémen. Le plan en question serait d’écarter pour toujours Hadi du pouvoir et d’apporter à la place un fort soutien au Congrès populaire du Yémen et à son président, Ali Abdallah Saleh, le tout dans le cadre de la lutte anti-Houthis. »