Le président de la Commission de sécurité nationale et de politique étrangère du Parlement iranien Alaeddin Boroujerdi a annoncé l’adoption des contre-mesures vis-à-vis de nouvelles sanctions adoptées par les États-Unis à l’encontre de l’Iran.
Le projet de texte avait déjà été rédigé au cours de trois réunions antérieures avec des représentants des différentes fractions du Parlement iranien. Son adoption en urgence a été ainsi statuée.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araqchi, a par ailleurs, averti que si l'accord nucléaire finissait par nous porter préjudice aux intérêts de l’Iran, il ne tarderait pas à l'abandonner. « Et c’est justement là où les Américains veulent nous conduire », a-t-il rappelé samedi 29 juillet, lors d’une émission télévisée.
En vertu de ce nouveau plan américain, les individus et les institutions accusés de violation des droits de l’homme, de vente d’armes lourdes à l’Iran et d’implication, selon les Américains, dans la déstabilisation de la région et le développement du programme balistique de la RII seront inscrits sur la liste de nouvelles sanctions des États-Unis.
Deux jours après la Chambre des représentants, le Sénat américain a adopté, le jeudi 27 juillet, avec 98 voix pour et 2 voix contre, un projet de loi pour imposer des sanctions contre la Russie, l’Iran et la Corée du Nord. Ce projet de loi doit être envoyé à la Maison Blanche afin que le président américain Donald Trump décide de le signer ou d’opposer son veto.
Selon ce nouveau projet de loi, outre de nouvelles sanctions anti-iraniennes, les prérogatives de Donald Trump lui permettant de réduire les sanctions contre la Russie seront restreintes et ce dernier ne sera pas en mesure de lever les sanctions anti-russes sans le feu vert du Congrès.
Cela étant dit, tout comme Donald Trump l’a déjà annoncé, les États-Unis cherchent à démanteler l’accord nucléaire. Mais ce jeu a été planifié par Washington afin que l’Iran soit le premier à se retirer de cet accord et que les États-Unis puissent associer tous les membres du Conseil de sécurité à leurs démarches anti-iraniennes et arriver à un consensus au niveau international.
Fabrice Beaur, expert pour l'ONG EODE et Isabelle Coutant Peyre, avocate française nous donnent plus de détails à ce sujet.