La sentence de mort prononcée contre 14 habitants de la ville d’al-Awamiya, où un chiite est tombé en martyr ce vendredi sous les balles des militaires des Saoud, a été confirmée en appel.
La Cour d’appel saoudienne a annoncé que parmi les 24 accusés de l’affaire dite de la « Bande d’al-Awamiya », 23 ont été reconnus coupables d’implication dans des actes terroristes et 1 a été acquitté, a rapporté Fars News citant Russia Today.
Selon ce rapport, ces personnes sont accusées d’avoir commis plus d’une cinquantaine d’attaques armées contre deux commissariats de police à al-Awamiya et à Qatif, ainsi que contre des postes de contrôle et 20 centres de sécurité.
La sentence de mort a été prononcée contre ces 14 personnes alors qu’Amnesty International avait mis en garde mardi dernier contre l’exécution imminente de 14 jeunes Saoudiens après leur jugement collectif.
Au moins 66 Saoudiens ont été exécutés depuis le début de 2017, dont 26 durant ces 3 dernières semaines.
"Les décisions de la Cour suprême sont en contradiction avec les lois des tribunaux internationaux. Elles ont été prises pour réprimer la dissidence", précise Amnesty International.
Ces deniers jours, un tribunal en Arabie saoudite a confirmé la peine de mort prononcée contre 29 habitants de Qatif, d’al-Ahsa et de Médine, majoritairement des chiites.
Ces derniers mois, l’est de l’Arabie saoudite, notamment Qatif, a été le théâtre d’affrontements armés en raison des attaques menées par les militaires saoudiens. Jusqu’à présent, des dizaines d’habitants de cette région chiite ont été tués tandis que des centaines d’autres étaient blessés.
Par ailleurs, une source locale à Qatif a annoncé ce vendredi 28 juillet qu’une personne était morte dans la localité chiite d’al-Awamiya sous les balles des militaires saoudiens
Depuis 2011, les régions chiites de l’est de l’Arabie saoudite sont le théâtre de protestations populaires contre les politiques discriminatoires du régime saoudien. Le gouvernement saoudien tente d’étouffer les voix dissidentes. Riyad arrête et exécute ses opposants sous couvert de lutter contre le terrorisme.