Pour la diplomatie iranienne, le fait d’accuser incessamment ses voisins ne résout pas les problèmes intérieurs de Bahreïn.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a recommandé, le vendredi 30 juin, au gouvernement de Manama de répondre positivement aux conseils de la communauté internationale l’invitant à modifier son approche sécuritaire contre les protestations populaires et à entamer un dialogue avec les leaders de l’opposition.
Il a également balayé d’un revers de main les tentatives des autorités bahreïnies pour attribuer à la RII les problèmes internes auxquels fait face le régime des Al Khalifa, sans manquer de dire que ces tentatives n’étaient qu’un vain prétexte visant à camoufler la crise interne que traverse Bahreïn.
« Sous prétexte de lutter contre des foyers terroristes, Manama fait part, de temps en temps, de l’arrestation d’un nombre de ressortissants bahreïnis en prétendant qu’ils étaient en relation avec l’Iran », a-t-il ajouté.
M. Qassemi a rappelé que la communauté internationale était bien consciente que la crise interne de ces six dernières années à Bahreïn était due à la politique sécuritaire du gouvernement vis-à-vis des protestations pacifiques de la majorité des Bahreïnis.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, le ministère bahreïni de l’Intérieur a récemment prétendu avoir identifié deux cellules terroristes et avoir arrêté six de ses membres.
Cinq personnes, toutes âgées d’une vingtaine d’années, sont soupçonnées d’avoir formé une cellule du groupe Saraya al-Achtar et seraient impliquées dans trois attaques contre les forces de l’ordre, a indiqué à la presse le général Tarek ben Hassan al-Hassan, le chef de la sécurité de Bahreïn.
Il a prétendu que les membres de ces deux cellules terroristes avaient été formés militairement en Iran et en Irak et entraînés par un certain Hossein Ali Ahmad Davoud, âgé de 31 ans.