Le gouvernement syrien a rejeté les allégations américaines l’accusant de préparer une attaque chimique.
« Les forces fidèles au gouvernement de Damas ne préparent aucune attaque chimique, contrairement à ce que la Maison-Blanche affirme », a déclaré un ministre syrien.
Selon l’agence de presse russe Sputnik, le ministre syrien de la Réconciliation nationale, Ali Haïdar, a démenti ce mardi 27 juin les déclarations de Washington selon lesquelles Damas préparerait une nouvelle attaque chimique.
Selon le ministre, cité par l’Associated Press, Damas n’a jamais eu recours à l’arme chimique et n’envisage pas de le faire à l’avenir. M. Haïdar a également accusé Washington de préparer « une guerre diplomatique » contre la Syrie au sein de l’Organisation des Nations unies.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole de la présidence américaine, Sean Spicer, a affirmé que le gouvernement syrien était en train de préparer une nouvelle attaque à l’arme chimique. Spicer est encore allé plus loin et a prétendu que d’éventuelles nouvelles attaques contre la population civile coûteraient très cher à l’armée syrienne.
À en croire le porte-parole américain, les « préparatifs identifiés » sont similaires à ceux qui ont précédé l’incident chimique à Khan Cheikhoune le 4 avril 2017, que Washington avait attribué aux forces syriennes sans apporter aucune preuve à l’appui de ses allégations.
Les États-Unis en ont pourtant tiré prétexte pour lancer, dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles contre une base aérienne syrienne.
Dans le même temps, le vice-président du Conseil de la Fédération de la Russie pour la défense et la sécurité, Frants Klintsevich, a averti que les États-Unis étaient en train de manigancer de nouvelles attaques contre l’armée syrienne.
Le site web du journal Huffpost Maghreb relate à ce sujet les dires mêmes de Frants Klintsevich :
« C’est clair. Une provocation cynique et sans précédent est en cours de préparation. »
Le parlementaire russe estime que le Pentagone pourra ainsi justifier prochainement une nouvelle frappe contre la Syrie, sous prétexte qu’une attaque chimique a eu lieu dans ce pays.