Le ministère saoudien des Affaires étrangères défend la répression des protestataires bahreïnis par le régime des Al-e Khalifa.
La diplomatie saoudienne a défendu, mercredi 24 mai, les mesures répressives du régime bahreïni à l'encontre des Bahreïnis partisans du cheikh Issa Qassem.
Les forces de sécurité du régime de Manama s'en sont pris, le 23 mai, à la population qui observait un sit-in devant le domicile du cheikh Issa Qassem dans le quartier d'al-Diraz.
" La sécurité et la stabilité de Bahreïn sont inséparables de celles de l'Arabie saoudite et des autres pays du golfe Persique ", a annoncé une source au ministère saoudien des Affaires étrangères, réitérant le soutien de Riyad à la politique et aux mesures de répression adoptées par le régime des Al-e Khalifa et censées "assurer" la sécurité des citoyens et contenir les actes terroristes.
Les militaires du régime de Manama ont fait irruption, mardi 23 mai, dans la localité d’al-Diraz où se trouve la maison du cheikh Issa Qassem. Des dizaines d'effectifs de sécurité ont bouclé l'accès au domicile avant d'ouvrir le feu sur la foule. Au moins cinq personnes ont été tuées et plus d’une centaine d’autres blessées.
Le ministère bahreïni de l’Intérieur a arrêté 50 manifestants et aucune information n’a filtré sur leur sort.
Cette nouvelle situation tragique à Bahreïn est le résultat du soutien des États-Unis et des pays du bassin du golfe Persique. C'est lors du sommet arabo-musulman et américain à Riyad et la rencontre avec le président américain Donald Trump que le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa al-Khalifa, a reçu l'autorisation d'attaquer al-Diraz et le domicile du cheikh Issa Qassem, comme l'estime Youssef Rabi', le président du forum pour les droits de l'Homme de Bahreïn.
" Une fois qu'il a reçu l'aval des États-Unis, le roi de Bahreïn n'a pas lésiné. En moins de 24 heures, ses mercenaires ont fait irruption chez le cheikh Issa Qassem et l'ont arrêté. Nous croyons que les États-Unis et les pays du bassin du Golfe (Persique) sont impliqués dans les événements contre le cheikh Qassem et les citoyens à Bahreïn. Le régime a tué pas moins de cinq personnes. Il est donc impliqué dans un grand crime vis-à-vis de la population bahreïnie ", a fait remarquer Youssef Rabi'.