« La victoire d’un Iranien raisonnable aux élections présidentielles libres en Iran fait peur aux Saoudiens dont aucun n’oserait organiser un tel scrutin », affirme un grand reporter britannique mondialement connu et surtout indépendant du journal The Independent.
Robert Fisk, correspondant au Proche-Orient du journal The Independent, a rédigé un article titré « Rouhani’s victory is good news for Iran, but bad news for Trump and his Sunni allies », dans lequel il évoque la crainte des autorités saoudiennes face à la victoire d’un président « raisonnable » à l’issue des élections libres en Iran.
« Presque aucun de ces cinquante dictateurs, réunis à Riyad pour rencontrer Donald Trump, n’oserait jamais organiser de telles élections à l’issue desquelles un président raisonnable a été élu », écrit-il.
« C’est donc une grande victoire pour le gouvernement iranien et la jeunesse iranienne et une mauvaise victoire pour l’administration Trump, car l’homme, ayant signé l’accord nucléaire avec les États-Unis, qui croit en l’établissement d’une société civique dans son pays, est arrivé à s’attribuer 57 % du suffrage.
À part le Liban, la Tunisie et le Pakistan, tous les dictateurs féroces qui se sont réunis à Riyad pour rendre hommage à Donald Trump sont de nature en totale contradiction avec les élections en Iran, surtout après l’annonce des résultats du scrutin.
Pour presque tout dirigeant musulman en visite en Arabie saoudite, la démocratie n’est qu’une blague ou une farce. Ils se sont rassemblés pour encourager l’Arabie saoudite à déclencher une guerre contre l’Iran et ses alliés. C’est pourquoi les Saoudiens sont pris de panique en voyant un président iranien raisonnable remporter les élections libres; des élections qu’aucun de ces cinquante dictateurs n’oserait jamais organiser », affirme M. Fisk.
Dans une autre partie de son article, Robert Fisk a fait allusion au taux de participation de 70 % des Iraniens à la présidentielle 2017 (en comparaison avec le maigre taux de participation de 58 % des Américains aux élections 2016), pour qualifier les Iraniens de peuple « très politique qui prend au sérieux les élections présidentielles.»
André Chamy, juriste international et Pierre Dortiguier, analyste politique nous donnent plus d'informations à ce sujet.