C'est sans désemparer que les organisations humanitaires tentent de lutter contre l’épidémie mortelle du choléra qui touche le Yémen.
Malgré cela, la maladie s’est répandue et le bilan des victimes s’est alourdi. Du jamais vu, puisque les organisations humanitaires peinent à contrer la catastrophe, selon le Comité international de la Croix-Rouge, cité par BBC.
Il s’agit de la deuxième poussée de l’épidémie en un an dans ce pays ravagé par la guerre. Selon un bilan fourni par le ministère yéménite de la Santé, il y a deux jours, plus de 8.500 cas de choléra ont été recensés dans le pays dont 115 ont perdu la vie.
Les problèmes de l’insécurité et la poursuite d’une guerre oubliée menée par une coalition d’agression arabo-occidentale qui a détruit les infrastructures du pays à plus de 90% ont rendu la situation très difficile. À cela s’ajoutent les fortes pluies qui ont eu lieu ces derniers jours et les déchets qui n'ont pas été collectés. Assez pour faire empirer la situation et pour paralyser les aides, explique la porte-parole du CICR, Marie-Claire Feghali à la chaîne BBC.
" Le problème encore plus inquiétant c’est que les hôpitaux et les centres de soin sont débordés et que l’ampleur de la crise dépasse les capacités d'accueil des centres hospitaliers, au moment où les systèmes d’assainissement sont complètement détruits", a-t-elle précisé.
L'Organisation mondiale de la Santé, OMS classe désormais le Yémen comme l'une des plus grandes urgences humanitaires de la planète avec la Syrie, le Soudan du Sud, le Nigeria et l'Irak.