La torture et la détention arbitraire sont largement répandues dans les prisons du régime de Manama à Bahreïn, c’est ce qu’affirme un rapport du Comité anti-torture de l'ONU (CAT) qui exhorte les autorités du pays à revoir les règles sur le traitement des détenus.
Cité par Russia Today, le CAT a aussi appelé le régime de Manama à libérer Nabil Rajab, directeur du Centre bahreïni pour les droits de l'Homme, et à ouvrir une enquête sur les cas présumés de torture et de mauvais traitement dans les prisons du régime.
Depuis 2016, le régime des Al-e Khalifa a intensifié sa politique de répression contre ses opposants, selon un rapport spécial de Human Rights Watch.
Le gouvernement a dissout le principal groupe d’opposition politique, al-Wefaq, et poursuivi plusieurs défenseurs des droits humains et dignitaires chiites. Les autorités de Manama ont également déchu de sa nationalité le haut dignitaire religieu chiite, le cheikh Issa Qassem,
Après cinq ans de retard, le Comité contre la torture de l’ONU, un organe composé de 10 experts indépendants, se penche enfin sur le dossier des droits de l’Homme à Bahreïn.
Ces experts qui surveillent l’application de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants par les États parties, ont appelé Manama à mettre fin à l’isolement cellulaire de Nabil Rajab et à lui assurer l’accès aux soins médicaux. Ils ont également demandé aux autorités de lui verser une indemnité.
Le célèbre défenseur des droits de l'homme à Bahreïn est incarcéré depuis plus de 9 mois pour avoir tweeté son opposition à la participation de son pays dans la guerre au Yémen. Depuis, il n’a reçu aucun service médical approprié.
Les experts onusiens se disent accablés par les informations faisant état de l’usage de la torture et de mauvais traitements par les forces de sécurité et les geôliers pour arracher de fausses confessions à des suspects.