Le président de la deuxième économie mondiale devrait se saisir de l'occasion pour apparaître une nouvelle fois comme le grand défenseur du libre-échange et de la mondialisation, au moment où l'Amérique de Donald Trump semble vouloir engager un tournant protectionniste.
Les dirigeants de 28 pays ont prévu de se rendre à Pékin pour l'occasion, parmi lesquels les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan. Mais seul le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni, sera présent parmi les leaders des sept pays les plus riches (G7) réunis au bord du lac Yanqi, au pied de la Grande muraille.
Peu après son arrivée au pouvoir, Xi Jinping a lancé en 2013 cette initiative visant à ressusciter l'antique Route de la soie, qui acheminait à dos de chameau des produits de l'Empire du milieu vers l'Europe, à travers l'Asie centrale.
La version 2017, qui se double d'une "route" maritime, consiste en une série d'investissements dans des projets ferroviaires, autoroutiers, portuaires ou énergétiques, avec à la clé la création de parcs industriels ou de zones franches en Asie, en Europe centrale et au Moyen-Orient.
L'initiative qui regroupe 65 pays représentant 60% de la population et environ le tiers du PIB mondiaux, a le soutien apparemment illimité de Pékin: la Banque de développement de Chine, à elle seule, a prévu de débloquer plus de 800 milliards d'euros d'investissements sur 900 projets.
Le géant asiatique cherche ainsi à sécuriser son approvisionnement de matières premières ainsi que l'acheminement de ses produits vers ses principaux marchés, particulièrement l'Europe.
Au passage, la Chine dont l'appareil de propagande a passé la surmultipliée, tente de cimenter sa stature au sommet de la géopolitique mondiale, face aux velléités isolationnistes d'un Donald Trump.
Source: Romandie