Lors d'une conférence de presse avec les journalistes iraniens et étrangers, le président Hassan Rohani a brossé un tableau clair des positions de la RII envers les questions régionales et internationales.
Interrogé par le journaliste de la chaîne Euronews sur la Syrie, le président iranien a dit que la question syrienne est l'une des questions sensibles et importantes de la région.
" Dès le début de l'éclatement de la crise en Syrie, il y a six ans, nous avons mis en garde les pays de la région ainsi que certains pays occidentaux contre le danger de soutenir les réseaux terroristes. J'ai effectivement rappelé, lors de ma présence à la réunion de l'Assemblée générale de l'ONU, aux dirigeants européens combien ces traitements de faveur envers les terroristes pourraient se retourner contre eux-mêmes ", a dit M. Rohani.
Selon le président iranien, en Syrie il faut combattre les terroristes qui viennent de l'étranger et qui ne cessent de massacrer, cruellement, le peuple syrien.
" Les États-Unis ont bombardé la base aérienne de Shayrat à Homs sous un prétexte non documenté et fallacieux. Des gaz chimiques se sont propagés à Khan Cheikhoun suite à quoi un nombre de personnes ont été tuées et blessées. Mais comment et par où ce gaz s'est-il propagé", s'est-il interrogé.
Le président Rohani a dit que lors de ses entretiens avec Bachar Al-Assad et Vladimir Poutine, il avait appelé à la mise en place d'une commission d'enquête internationale en vue de déterminer les causes de la propagation de ce gaz chimique.
" Si l'on parvient à prouver que ce sont les terroristes qui ont fait usage de ce gaz à Khan Cheikhoun, comment les États-Unis pourront-ils s'expliquer sur les missiles qu'ils ont tirés en direction de la base aérienne de Shayrat à Homs ? Et si jamais les terroristes réalisent qu'ils jouissent du soutien américain en cas d'usage d'armes chimiques, que pensez-vous qu'il se passera dans la région et plus précisément en Syrie ? ", a poursuivi le président iranien.
Il a précisé que les terroristes avaient subi deux très grands échecs en Syrie, l'un à Alep et l'autre à Hama et que les récentes frappes US contre Shayrat visaient en quelque sorte à compenser les défaites des terroristes.
" Nous avons la conviction que l'agression américaine en Syrie est un acte injuste et condamnable. Toutefois, l'emploi d'arme chimique, sans tenir compte de ses auteurs, est un acte répréhensible. L'Iran est, comme vous le savez, un pays victime d'attaques chimiques et lorsqu'on parle de Khan Cheikoun, cela évoque immédiatement pour nous les atrocités survenues à Sardasht ou encore à Halabcha", a précisé le président de la RII.
