Le roi d’Abdallah II de Jordanie et la Première ministre britannique se sont rencontrés, lundi 3 avril, à Amman. Leur entretien a porté sur le terrorisme et de la coopération dans divers domaines après le Brexit.
Dans le cadre de sa tournée régionale de trois jours, Mme Theresa May est arrivée lundi à Amman où elle a rencontré le roi Abdallah II. Selon l’agence de presse gouvernementale jordanienne, leurs discussions ont porté sur l’essor des relations stratégiques, une coopération militaire plus étroite entre les deux pays et les questions régionales dont la guerre en Syrie et la lutte contre le terrorisme.
Le roi de Jordanie a qualifié d’"acte lâche" la récente attaque terroriste à Londres qui a fait quatre morts et l’a condamné.
La Première ministre britannique a pour sa part remercié le roi d’Abdallah II pour ce qu’on appelle le rôle de la Jordanie dans l’accès à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. La Jordanie a aidé la coalition internationale anti-Daech dans ses raids aériens qui ont fait de lourdes pertes civiles sans toutefois parvenir à de résultats tangibles.
La Jordanie a également participé à l’offensive militaire de l’Arabie saoudite contre le Yémen qui a, jusqu’ici, fait des milliers de morts et détruit les infrastructures du pays le plus pauvre du monde.
Au terme de cette rencontre, les leaders britannique et jordanien ont visité le commandement de l’unité de réaction rapide dans une base militaire à proximité d’Amman où des cours de formation sont organisés dans le cadre de la coopération militaire entre le Royaume-Uni et la Jordanie.
Pour rappel, Theresa May a également rencontré son homologue jordanien ainsi que le chef d’état-major de l’armée jordanienne avec qui elle a discuté du conflit israélo-palestinien et de l’importance d’une solution à deux États.
Elle a ensuite quitté la capitale jordanienne à destination de Riyad, capitale d’Arabie saoudite. Avant son voyage, elle avait dit que la coopération de la Jordanie et de l’Arabie saoudite face aux défis régionaux en vue d’une région plus stable s’inscrivait dans le sens des intérêts de Londres.
La Grande-Bretagne vient d'envoyer un contingent spécial en Jordanie qui, selon elle, devrait former les militaires jordaniens pour " combattre le terrorisme". Cependant, Londres semble désormais largement mis à contribution dans les opérations que mènent les États-Unis en Syrie. Présentes dans la banlieue de Raqqa, les forces britanniques prendraient ainsi part aux opérations US contre Raqqa.
L'administration de Trump plaide pour la mise en place des zones sécurisées dans le nord et le sud de la Syrie. Les régions du sud, et plus précisément la province de Deraa, sont limitrophes de la Jordanie qui accueille depuis 2011 les camps d'entraînement des terroristes takfiristes. Londres semble vouloir au nom des intérêts occidentaux, pousser Amman à agir dans le sens.