Amnesty international fustige vivement l’utilisation des bombes à sous-munition utilisées par le régime saoudien et ses alliés contre les zones résidentielles du Yémen.
Dans un communiqué publié le jeudi 9 mars, cette organisation internationale des droits de l'Homme basée à Londres a sévèrement critiqué l'emploi de bombes à sous-munition dans les frappes saoudiennes du 15 février dernier.
« La coalition saoudienne a utilisé des bombes à sous-munition dans ses attaques du 15 février contre trois zones d’habitation civiles et une terre agricole dans la province de Saada au nord du Yémen qui ont fait deux blessés », lit-on dans le communiqué avant d'indiquer que ces bombes étaient de fabrication brésilienne.
Le texte évoque également d’autres attaques menées en octobre 2015 et mai 2016 sur le Yémen.
« L'Arabie saoudite doit immédiatement cesser d'utiliser des bombes à sous-munitions, détruire son stock et adhérer à la Convention sur les armes à sous-munitions », a déclaré Amnesty International après que Riyad a reconnu impertinemment avoir utilisé au Yémen ces armes non-conventionnelles.
Cité par le site de l'ONG, le porte-parole de la coalition d’agression saoudienne dirigée par Riyad a déclaré le 19 décembre dernier que la coalition cesserait d'utiliser des bombes à sous-munitions fabriquées au Royaume-Uni.
Cette déclaration vient confirmer les conclusions d’Amnesty International, selon lesquelles ce type d'armes était utilisé depuis au moins décembre 2015 dans le cadre du conflit yéménite. L’organisation avait révélé l'utilisation par la coalition d'armes à sous-munitions fabriquées au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Brésil.
Amnesty a mis en garde la coalition saoudienne et les pays qui les fabriquent, contre les terribles impacts de ces armes sur les civils.
Avec Amnesty International