En Jordanie, le ministre d’État pour les Affaires médiatiques et la Communication, Mohammad Momani, a annoncé ce samedi dans la matinée l’exécution de 10 terroristes et de 5 criminels.
L’exécution en un seul jour de ce nombre de condamnés est sans précédent depuis des années en Jordanie
Ces exécutions dans un pays confronté à des défis politiques, sécuritaires et économiques est porteur du message qu’à l’avenir le gouvernement ne fera preuve d’aucune indulgence à l’égard des terroristes.
Sur le plan politique et sécuritaire, ces exécutions mettent au défi Daech, qui reste à l’affût sur les frontières jordaniennes avec la Syrie et l’Irak. Elles confirment également la politique régionale d’Amman et les contacts d’Abdallah II de Jordanie avec les puissances qui influent sur la crise syrienne, et manifestent le désir d’Amman de jouer un rôle stabilisateur dans le Sud syrien.
La Jordanie est aux prises à une forte crise économique sur la scène nationale et elle sait très bien que sur le plan sécuritaire, il ne faut pas donner aux opportunistes l’occasion de pêcher en eau trouble, surtout qu’en ce moment des attaques répétées ont eu lieu contre al-Baqaa, Arbad et al-Kark.
La Jordanie, qui menait depuis des décennies une politique d’indulgence, a opté ce samedi 4 mars pour une exécution de masse. Sans l’ombre d’un doute, elle avait beaucoup réfléchi avant de prendre une telle décision. Elle a adressé ainsi un message sans ambages aux citoyens qui, à chaque occasion, manifestent leur opposition à toute menace contre le pays.
La dernière exécution de masse en Jordanie remonte à décembre 2014, quand onze hommes condamnés à mort pour des crimes sans lien avec la politique ou le terrorisme avaient été pendus. Il s’agissait des premières exécutions depuis 2006, rappelle l’AFP.