Herbert Raymond “H.R.” McMaster, 54 ans, vient d’être nommé conseiller à la sécurité du président américain. Ce dernier succède à Michael Flynn, contraint à la démission pour « avoir menti au vice-président Mike Pence à propos du contenu d’une discussion avec l’ambassadeur de Russie à Washington ».
Donald Trump a fait cette annonce dans son club de luxe de Mar-a-Lago, en Floride. Avec cette nomination, l’administration conserve un nombre inhabituel de généraux à des fonctions de premier plan.
Autant Michael Flynn était réputé pour son action sur les terrains irakien et afghan, autant H.R. McMaster est considéré comme un théoricien. Il dirigeait d’ailleurs jusqu’à présent un centre de planification, baptisé Army Capabilities Integration Center, chargé de préparer l’institution aux futurs conflits. Ce général plaide depuis longtemps pour son renforcement. Il assurait en avril lors d’une audition au Sénat que l’armée américaine prenait le risque d’être « trop petite pour protéger la nation ». Ce renforcement constitue une promesse de campagne de Trump qu’il a encore rappelée lors de son meeting en Floride, le 18 février.
H.R. McMaster est passé par le CENTCOM, le centre de commandement américain chargé du Proche-Orient et notamment de l’Irak, où il s’est distingué en 1991, lors de la première intervention américaine, puis treize ans plus tard, en 2004, à Tal Afar, retombée dans le camp des terroristes de Daech en 2014.
Il a également servi en Afghanistan au sein de la coalition internationale déployée pour lutter contre les Taliban avec des résultats contrariés. Son expérience ne s’est cependant pas limitée au combat. Lors de son second déploiement irakien, il a en effet été l’un des contributeurs à la réflexion sur la contre-insurrection qui avait permis aux États-Unis de reprendre le contrôle de la situation, sous l’autorité du général David Petraeus, au cours du second mandat de George W. Bush.
Source : AFP