Le chef du Service de la sécurité publique de l’Arabie saoudite a stigmatisé, mardi 14 février, la Jordanie et l’Égypte pour avoir emboîté le pas aux politiques de la Russie vis-à-vis de la Syrie.
Selon le quotidien londonien Asharq al-Awsat, Khaled Ben Abdallah al-Humaidan a averti qu’aucune décision concernant les questions régionales et arabes ne devait être prise sans la coordination de la Ligue arabe.
« Le roi de Jordanie, Abdallah II, essaie de rétablir les rapports de force entre les principales parties impliquées dans la crise en Syrie. C’est la raison pour laquelle il s’est rendu à Moscou et à Washington », rapporte le journal.
Interviewé par Asharq al-Awsat, le chef du Service de la sécurité publique de l’Arabie saoudite a affirmé que son pays disposait d’informations selon lesquelles le président russe Vladimir Poutine aurait assuré son soutien tous azimuts à Abdallah II de Jordanie en cas de sa contribution au règlement de la crise en Syrie.
« Le nouveau président américain Donald Trump ne s’oppose pas à la décision de son homologue russe d’autant plus que la Jordanie tentait, pendant les trois dernières années, de prendre le contrôle de Damas, capitale syrienne, en échange d’aides financières de la part de l’administration Obama ».
Et d’ajouter : "Il s’agit d’une décision vouée à l’échec de vouloir former une alliance entre les États-Unis, la Russie, la Jordanie et l’Égypte à l’insu de l’Arabie saoudite. Riyad ne fermera pas les yeux sur la décision de la Jordanie et de l’Égypte de se rallier à la Russie sans prendre en considération l’opinion des responsables saoudiens".
Al-Humaidan a ensuite fait part d’un entretien téléphonique du ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Joubeir avec son homologue jordanien, le 27 janvier, rappelant que la Jordanie et l’Égypte devraient s’abstenir de brouiller les relations parmi les pays arabes.