Le président iranien Hassan Rohani recevait, ce mardi après-midi à Téhéran, le ministre français des Affaires étrangères. Il a affirmé que l’Iran a toujours prêté une importance particulière à la promotion de ses relations avec la France, pays ami en Europe.
Hassan Rohani a émis l’espoir que les deux pays pourraient ouvrir un nouveau chapitre dans leur coopération économique et notamment dans l’exportation et le transfert de la technologie.
Il a fait allusion aux propos du chef de la diplomatie française lequel a reconnu le respect de l’Iran envers ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire. Il a réitéré que le Plan global d’action conjoint (accord sur le nucléaire iranien) signé entre l’Iran et le G5+1 était un important événement mondial. En outre, cet accord a transmis, selon M. Rohani, un message important au monde entier, en ce sens qu’il est possible de résoudre les questions compliquées par le dialogue et avec une approche gagnant-gagnant.
M. Rohani a également rappelé que l’Iran avait rempli tous ses engagements en vertu de l’accord nucléaire, tout comme l’a confirmé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Il a ensuite évoqué l’impératif de toutes les parties d’en faire autant. Il a surtout plaidé pour l’amélioration des coopérations bancaires.
En outre, il a abordé le terrorisme et la nécessité des efforts internationaux pour le combattre. L’Iran, aussi victime du terrorisme, continue de croire que la France est capable de jouer un rôle majeur dans la lutte contre le terrorisme, a-t-il affirmé.
Hassan Rohani a aussi et surtout parlé de la crise syrienne. Il a rappelé l’approche de l’Iran, en ce sens que la crise syrienne doit se résoudre par la voie politique. L’envoi d’aides humanitaires aux Syriens, la reconstruction du pays, ainsi que la lutte contre Daech et le Front al-Nosra (rebaptisé Fatah al-Cham) doivent aussi se poursuivre en Syrie de sorte que l’intégrité territoriale de ce pays soit sauvegardée, a ajouté le président Rohani qui a fait part de la disponibilité de Téhéran à mener des concertations avec Paris sur le sujet.
Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a confirmé la détermination de Paris à promouvoir ses coopérations avec Téhéran dans tous les domaines d’intérêt commun.
En ce qui concerne le Plan global d’action conjoint, M. Ayrault l’a qualifié d’un important acquis international que toutes les parties sont censées préserver. Il a assuré que l’approche de l’Union européenne envers cet accord était univoque.
Le ministre français des Affaires étrangères a affirmé que son gouvernement faisait tout son possible afin de lever les obstacles bancaires. Il a aussi tenu à remercier l’Iran pour son rôle positif dans le règlement des questions régionales et internationales.