En visite à Téhéran, le ministre français des Affaires étrangères a participé à une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien.
Jean-Marc Ayrault a tenu à présenter ses condoléances au peuple et au gouvernement iraniens à l’occasion du drame de Plasco. Il a, par la suite, qualifié de très importante sa visite en Iran qui s’effectue, jour pour jour, un an après celle du président Rohani en France, a rapporté l’ISNA.
M. Ayrault a ajouté que ces réunions résultaient de l’accord nucléaire. « L’accord sur le nucléaire iranien [connu également sous l’appellation du Plan global d’action conjoint, ndlr] a prouvé que la diplomatie marche et qu’il ne faut pas désespérer de la voie diplomatique », a-t-il précisé.
Le ministre français des Affaires étrangères a affirmé que le Plan global d’action conjoint était un accord historique aussi bien pour l’Iran que pour l’humanité tout entière. Il a fait part de l’engagement sérieux de Paris envers sa mise en application et émis l’espoir que les efforts pour y parvenir se poursuivraient. « Nous espérons également pouvoir trouver des moyens pour écarter tout ce qui risque de mettre cet accord en danger », a ajouté le chef de la diplomatie française.
Il a ensuite fait allusion à certaines thématiques évoquées au cours de ses entretiens en Iran, dont et surtout la question des droits de l’Homme et la menace terroriste.
« Personne n’est à l’abri de la menace du terrorisme », a-t-il affirmé. Pour la France, la région a besoin de paix et de stabilité et le temps est donc venu pour les pays de la région, de trouver une sortie de crise en Irak et en Syrie, une formule qui assurerait l’intégrité territoriale de tous les pays du Moyen-Orient.
Hausse de 200 % du commerce franco-iranien
La visite en janvier 2016 du président Rohani à Paris a débouché sur de nombreux accords dont certains ont été appliqués cette année. Depuis, « le commerce entre les deux pays a connu une hausse de 200 % », selon le ministre français. « L’accord conclu entre Airbus et la RII et ceux obtenus entre la société Vinci et l’Iran pour développer les aéroports de Téhéran, de Meched et d’Ispahan font partie de ces accords », a-t-il rappelé.
Le secteur de l’art et de la culture a aussi connu un regain d’intérêt. La France veut faciliter la délivrance de visa à tous les Iraniens souhaitant y voyager, revalorisant le nombre des touristes iraniens en France. « En plus, les jeunes Iraniens et Français pourront en profiter pour mieux se connaître les uns les autres », a estimé Jean-Marc Ayrault.