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La Birmanie cherche à cacher aux médias la véritable situation des Rohingyas

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des musulmans du Myanmar, de la minorité des Rohingyas, qui ont tenté de traverser la rivière Naf pour aller au Bangladesh et qui sont surveillés par des responsables de sécurité bangladais à Teknaf, le 25 décembre 2016. ©AFP

Conformément aux témoignages existants, les autorités locales du Myanmar ne veulent pas que les médias étrangers soient informés de la situation des musulmans rohingyas dans leur pays.

Selon l’agence de presse iranienne Tasnim, le rapport de la commission d’enquête gouvernementale sur les violations des droits de la minorité musulmane par les forces de sécurité du Myanmar devrait être rendu très prochainement.

La chaîne de télévision BBC vient de rapporter : « Les autorités du Myanmar ne donnent en principe pas de permis aux journalistes et aux experts indépendants pour se rendre dans le nord de la province de Rakhine, qui est exposé à des troubles depuis plusieurs mois. Mais, cette fois-ci, ils ont octroyé un tel permis à l’équipe de la BBC pour qu’elle se rende dans cette région. Cependant, une fois l’équipe arrivée sur place, ce sont des responsables locaux qui leur ont indiqué que leur permis avait été annulé. »

Récemment, ont été publiées des vidéos enregistrées à l’aide de téléphones portables et montrant des dizaines de femmes rohingyas en train de raconter comment elles ont été violées par les forces de sécurité. D’autres vidéos ont montré des corps entreposés les uns sur les autres dans une zone où s’affrontent les forces de l’ordre et la minorité musulmane. Des policiers birmans ont même filmé des scènes où eux-mêmes ou leurs collègues sont en train de tabasser des prisonniers rohingyas.

Les autorités locales ont rejeté les accusations de viols et une commission d’enquête constituée pour l’occasion devra rendre son rapport avant la fin janvier. Or, cette commission est présidée par le vice-président birman, qui est un ex-général de l’armée. Tout porte donc à croire que la commission a été uniquement mise en place pour innocenter l’armée.

La télévision officielle birmane a diffusé une rencontre entre une femme rohingya et les membres de la commission d’enquête pour tenter de faire croire que les accusations de viol portées à l’encontre des forces de sécurité ne constituaient que des allégations mensongères. Dans cette séquence, on voit la femme en question dire : « Je ne peux pas confirmer que des femmes ont été violées ou non, mais des femmes ont été ramenées dans la jungle. »

La présidente et ex-militante birmane, Aung San Suu Kyi, dont le parti dispose de la majorité des sièges au Parlement, a demandé qu’on lui accorde plus de temps pour résoudre le problème. Mais si le rapport de la commission gouvernementale innocente l’armée, cela montrera que dire la vérité ne fait pas partie de la solution dont parle Aung San Suu Kyi.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV